Cinq ans après la catastrophe de Lubrizol, une usine de l’agglomération rouennaise ayant pris feu en
2019 à cause d’un mauvais stockage de matière inflammable, les riverains n’ont toujours pas eu de réponses à leurs nombreuses questions. Qu’est-ce que les habitants ont respiré dans les jours qui ont suivi ? Comment cela a pu arriver ? Qu’a-t-on fait pour l’éviter ?
Article paru dans l’Égalité n°224, par Julef
Rien n’a été mis en place et les habitants ont, non sans ironie, lancé une cagnotte afin de pouvoir commencer à indemniser les victimes de la catastrophe, alors que Warren Buffet, la 10e fortune mondiale et propriétaire de l’usine n’a pas payé un centime ! Le collectif Lubrizol espérait faire avancer l’enquête, mais mystérieusement les quelques relevés d’échantillons ont disparus. Même chose, aucun registre de santé pour suivre l’évolution du nombre de cancers ou d’autres maladies n’a été ouvert, pour être sûr que les patrons de l’usine n’aient aucun dédommagement à payer. Cet enlisement de l’affaire montre que l’anarchie capitaliste peut détruire des villes sans que les pollueurs soient inquiétés.
à Rouen, une catastrophe par an
Depuis Lubrizol, chaque année, des incendies brûlent des immeubles, des usines, et, nouveautés de 2024, la flèche de la cathédrale de Rouen. Comme Lubrizol n’a pas été jugé et condamné, les capitalistes se contrefichent du respect des règles de sécurité et continue à maximiser les profits au détriment de la santé et de la vie des riverains. Les capitalistes vivent à des kilomètres de là, ils ne subissent pas les conséquences directes des accidents.
Les travailleurs eux, connaissent les risques et savent comment faire tourner l’usine sans risque. Il est nécessaire de nationaliser les usines sous contrôle ouvrier, c’est-à-dire sous le contrôle des travailleurs et de la population, afin de pouvoir mettre en place des conditions de travail sécurisées et une véritable prévention, pour que des catastrophes écologiques et sanitaires comme Lubrizol ne se reproduisent plus !