A l’assemblée générale des travailleurs le jeudi 29 avril, la décision de faire grève avec filtrage du site a été prise. Le mouvement a été reconduit plusieurs jours et continuera jusqu’à ce que l’ensemble des revendications soit satisfaites. Après plusieurs jours de grève, la direction a proposé aux grévistes de commencer à négocier en échange de laisser travailler ceux qui le souhaitaient, ce qui a été accepté. Le lendemain la direction a dit avoir une proposition, qu’elle ne donnerait qu’en échange d’un autre pas favorable de la part des grévistes. Elle voulait la libération des entrées et sorties gardées par le piquet de grève pour laisser circuler les marchandises. Les grévistes n’ont pas plié face à la menace du PDG qui leur faisait comprendre : soit on négocie maintenant, soit c’est pas avant lundi 9 mai. Les 200 travailleurs présents se sont sentis pris pour des pigeons et on voté « non » à une écrasante majorité et pour la poursuite de la grève.
L’intersyndicale CFDT-CGT a calculé que le pacte de responsabilité équivaut à 492 800 d’allègement de cotisation annuelle, sans parler des 18000 heures supplémentaires. Avec le CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi), Markem-Imaje bénéficie en plus de 2 millions d’euros par an. Ces cadeaux offert par le gouvernement aux grandes entreprises, devait soi-disant permettre plus d’embauches et davantage de dialogue social. Pourtant c’est tout le contraire que vivent les travailleurs, malgré un chiffre d’affaire d’un milliard d’euro et des actionnaires grassement rémunérés en bourse de New York. Et les RTT sont menacées, ainsi que la santé des salariés, par un nouveau système d’évaluation qui a pour seul objectif la baisse des salaires et exclut toute consultation des syndicats.
Face aux géants que sont les multinationales le rapport de force doit être à la hauteur, les Markem-imaje sont organisés et montrent leur résistance par leur unité dans la lutte.
MJ
