Le Socialist Party of Nigeria : une voix pour les opprimés

MANIF_SPNInitialement prévues le 16 février, les élections présidentielles et législatives auront finalement lieu le 23 février au Nigeria, après un report du scrutin à la dernière minute*. Pour la première fois, le Socialist Party of Nigeria va pouvoir offrir une alternative à tous les partis pro-capitalistes. Ces élections ont lieu dans un contexte où la politique du président Buhari et de son parti l’APC, au pouvoir depuis trois ans, n’a strictement rien changé aux conditions de vie de la majorité des Nigérians. De très nombreuses luttes ont lieu dans ce pays de forte tradition militante ouvrière et jeune : campagnes pour la renationalisation de l’électricité, contre les augmentations des prix de l’essence ou des frais de scolarité…

Le 8 janvier 2019, une grève générale a eu lieu pour exiger un nouveau salaire minimum. Notre organisation-sœur au Nigeria utilise cette campagne pour que le Socialist Party of Nigeria puisse être utilisé par les travailleurs comme un vote contre le capitalisme et tous les partis qui le servent. Ceci est une première étape, comme le disent nos camarades : « Ce qu’il manque, c’est un parti de masse qui s’impliquera activement dans ces luttes et aide les travailleurs à les lier avec la nécessité plus globale de prendre le pouvoir politique, avec une stratégie pour vaincre le capitalisme. »

Visitez leur site internet > http://www.socialistnigeria.org/

 

*Les élections ont été décalées dans la nuit du samedi au dimanche, quelques heures avant l’ouverture des bureaux de vote, pour des « raisons logistiques », selon la Commission électorale nationale (qui avait déjà refusé 19 fois que le Socialist Party of Nigeria soit officialisé pour pouvoir se présenter aux élections, voir cet article). Le SPN a condamné le report de ces élections comme étant « injustifiable », et dû à « la manière anti-démocratique dont la Commission électorale nationale est constituée », « manipulée par les politiciens milliardaires et les partis pro-capitalistes ». « Le parti appelle donc à une Commission électorale nationale réellement indépendante et démocratique, dont la direction sera notamment composée de représentants élus des travailleurs sous le contrôle démocratique des travailleurs ». Voir, ci-dessous, le communiqué de presse publié ce jour.

 

Par Cécile Rimboud