Les enseignants et les parents d’élèves se sont bien battus contre la réforme du collège: quatre journées de grève depuis mai 2015, une manifestation nationale et de multiples actions à l’échelle régionale et locale. Malgré tout cela, le gouvernement poursuit sa politique de destruction du service public de l’Education Nationale dans les collèges, mais aussi ailleurs (lycées professionnels, lycées généraux et écoles).
Un vaste plan de suppression de postes et de licenciements
La réforme du collège aura des conséquences lourdes pour les conditions de travail des enseignants, mais aussi pour les conditions d’études des élèves. Avec la suppression massive des classes bilangues en allemand, jusqu’à 75 % dans certaines académies, la diminution des cours de latin, la disparition de multiples options, la flexibilité accrue générée par des cours soi-disant interdisciplinaires (nommés EPI-enseignement pratiques interdisciplinaire), des centaines de postes vont être supprimés et des centaines d’enseignants contractuels vont être licenciés, après avoir servi comme bouche-trous, mal-payés depuis des années.
Il faut que la lutte contre cette réforme et contre l’austérité continue !
Non seulement il s’agit d’une réforme sans moyens, mais en réalité cette réforme enlève des moyens. Elle permet au gouvernement PS-MEDEF de faire davantage d’économies sur le dos du personnel de l’éducation et des élèves. Les classes restent très surchargées et comme d’habitude, ce sont les jeunes des quartiers populaires qui souffriront le plus de ce nouveau nivellement vers le bas.
Les enseignants et les parents d’élèves ont tout intérêt à continuer la lutte contre cette réforme, contre les suppressions de postes et pour des moyens à la hauteur des besoins. Vu le mépris du ministère, ils ont aussi tout intérêt à s’inscrire dans les mobilisations interprofessionnelles à venir pour faire reculer ce gouvernement de combat.
Par Olaf van Aken