Alors que le chômage continue d’augmenter, que les 50 milliards de coupes du »pacte de responsabilité » se font sentir dans les services publics et les collectivités et que tout augmente en ce début
d’année, la colère n’a jamais été aussi grande parmi les travailleurs.
Beaucoup ont regardé les journées de grève générale en Belgique et en Italie avec envie. Depuis l’élection de Hollande cela n’a été qu’attaques contre les travailleurs et cadeaux au patronat, et pourtant nous n’avons eu que quelques journées de mobilisation sur l’ANI ou sur la nouvelle casse de la Sécu. Mais il n’y a jamais eu d’appel clair à la grève tous ensemble et un flou volontaire dans les mots d’ordre par les directions syndicales – pas même par celles qui n’ont pas signé les accords dont seul les reculs seront vraiment appliqués. On le voit bien avec l’abandon du plancher de 24 heures pour le travail à temps partiel.
Pourtant en 2014 le nombre de grèves a augmenté, beaucoup de secteurs se sont mobilisés et continuent (postiers, cheminots, hospitaliers…) mais il y a aussi eu beaucoup de grèves contre les plans de licenciements et des victoires sur les salaires comme dans les hôtels de luxe parisiens. Lorsque les partis à la gauche du PS ont appelé à la « Marche contre l’austérité » en novembre, beaucoup s’en sont saisi même si elle ne portait malheureusement que peu de perspectives pour lutter contre ce gouvernement, comme une véritable journée de grève.
Ce qu’il manque c’est un plan de bataille, une stratégie pour stopper ce gouvernement
Il est déjà très fragile avec une majorité de plus en plus restreinte au fur et à mesure qu’il met en place une politique libérale et d’austérité. Il marche sur des oeufs et n’a pas annoncé d’autres mesures que la loi Macron à la fin de l’année car cela fait déjà beaucoup– même si Hollande veut minimiser en disant que ce n’est pas la loi du siècle. Même Macron a dû rappeler à l’ordre Gattaz qui veut évidemment placer le curseur le plus à droite possible, parlant de supprimer l’obligation de devoir justifier un licenciement.
Plusieurs secteurs ont déjà prévu des mobilisations. L’intersyndicale des transports routiers a prévu une grève reconductible à partir du 18 janvier entre autres sur les salaires. Les cibles prioritaires sont les dépôts de carburants, les centrales d’achat et les grands axes routiers. Une manif nationale des cheminots a lieu aussi le 29 janvier contre les effets néfastes pour les usagers comme les cheminots de la réforme ferroviaire. Il y aura la mobilisation dans l’Éducation qui va reprendre, avec des mobilisations dans certaines académies jusqu’à la grève du 3 février. Le 26 janvier lorsque la
loi Macron sera présentée au parlement, une journée de grève et de mobilisation est prévue surtout dans les grandes villes et à Paris.
Il faut que les différents secteurs sous attaques se retrouvent pour lutter ensemble car la politique antisociale du gouvernement touche tous les travailleurs, et d’autant plus avec la loi Macron qui planifie la casse du Droit du travail.
Tout les militants syndicaux et politiques combatifs pourraient appeler à se joindre dès maintenant à la date du 26 pour en faire une journée de grève nationale contre la loi Macron. Des responsables politiques et syndicaux ont d’ores et déjà annoncé une « bataille » sur cette loi. Soutenir, populariser et appeler à cette grève du 26 à l’échelle nationale est donc la moindre des choses.
Cette journée devrait être appelée comme une première journée de grève qui bloque le commerce et les transports et pourrait avoir un fort impact pour inverser le rapport de force et montrer qui crée les richesses. Il faudrait dans la foulée annoncer les suites de manière offensive, et mobiliser pour une vraie grève nationale, tous ensemble, qui bloque totalement l’économie, la production, la circulation des marchandises, et ainsi lancer le signal que la guerre est engagée pour stopper ce gouvernement et toute sa politique.