I.V.G. Un droit déjà remis en cause

Manifestation au Chili pour le droit à l'avortement libre et gratuit. Le récent exemple de l'Espagne montre que les droits démocratiques ne sont jamais complètement acquis sous le capitalisme, il faut les défendre sans cesse. ,
« La femme décide; la société respecte; l’Etat garantit; L’Eglise n’intervient pas ».  Manifestation au Chili pour le droit à l’avortement libre et gratuit. Le récent exemple de l’Espagne montre que les droits démocratiques ne sont jamais complètement acquis sous le capitalisme, il faut les défendre sans cesse.

Le gouvernement vote ces jours ci un amendement à la loi Veil de 1975 qui supprime la nécessaire «situation de détresse» pour avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse ce qui provoque la montée au créneau des organisations catholiques intégristes. Le gouvernement Hollande serait un pro avortement acharné. Dans la réalité, cet amendement ne mange pas de pain et cache la réalité de la politique de Hollande-Ayrault en matière de santé publique et de droits des femmes. Dans la suite des fermetures de maternité sous Sarkozy, celles-ci continuent et avec elles les centres IVG qui y sont attenants.
130 centres IVG dans des structures privées mais aussi publiques ont fermé en 10 ans.
Depuis 2009 les centres IVG sont regroupés ,délocalisés dans des services de maternité elles mêmes restructurées. Souvent ces actes sont remplacés par d’autres plus rémunérateurs et rentables et le nombre de médecins pratiquant l’IVG a fortement diminué.

De grandes inégalités dans l’accès au droit
Dans certains territoires, les centres de planning familiaux ont fermé, les femmes doivent faire 100 à 150 km pour accéder à un centre et il est difficile d’avoir un RV qui permette de respecter le délai légal (14 semaines) pour avorter. Il y a aussi des patriciens qui refusent les jeunes mineures qui pourtant en ont le droit sous anonymat ou encore les femmes sans papiers.
Ce sont les conseils généraux et les agences régionales de santé (ARS) qui gèrent les dotations mais ils n’accordent pas tous la même importance à l’accès à l’IVG.
Hollande dans sa campagne avait promis de rouvrir un centre IVG dans chaque hôpital public. Il n’en est rien. Les coupes dans la santé publique se multiplient et le gouvernement ne revient pas sur les fermetures programmées.
Sous le capitalisme, les droits démocratiques ne sont jamais gagnés définitivement. Comme en Espagne, il est important de défendre le droit à l’avortement gratuit pour toutes, mineures, immigrées, femmes sans papiers.
Il est nécessaire de soutenir et participer aux luttes des salarié-e-s et usagers qui refusent les fermetures  des hôpitaux et des maternités comme celle des Lilas à Paris. A l’appel du collectif de la maternité et d’autres collectifs(Hôtel dieu, Dourdan): manifestation samedi 25 janvier à 14h place du Châtelet à Paris pour sauver l’établissement.

Par Marie-José Douet