Mardi 11 février, le collège Edouard Branly (à Grand Quevilly, près de Rouen) était presque fermé : 90 % des enseignants étaient en grève contre les classes surchargées que prévoit l’Inspection académique à la rentrée prochaine. Raisons de la colère : le collège Branly, dégagé de l’Éducation prioritaire en 2014, accueille quatre dispositifs pour élèves à besoins particuliers : ULIS, SEGPA, FLS et TSL (*).
L’Inspection académique veut « inclure » tous ces élèves dans les classes à 29, 30 élèves en 3ème (et dans d’autres niveaux très chargés) ce qui va générer une grande souffrance pour les élèves en difficulté et une dégradation des conditions de travail des enseignants.
Une journée d’action bien réussie
Après un piquet de grève devant le collège à 8h, une bonne trentaine d’enseignants et de parents ont fait un rassemblement devant l’Inspection académique (Rouen gauche) avec blocage des portes d’entrée, banderoles et beaucoup de bruit. Résultat : les chefs de l’Inspection académique étaient obligés de proposer aux grévistes une audience le lendemain, refusée auparavant. Audience qui n’a abouti à aucun avancement. Les enseignants et les parents sont donc déterminés à poursuivre la mobilisation pour obtenir l’ouverture d’une classe en 3ème et d’une classe en 5ème. A la rentrée début mars, une réunion avec tous les parents d’élèves, une occupation du collège et une nouvelle grève mi-mars sont d’ores et déjà programmés. Pour s’opposer à ce mépris à à l’égard des élèves issus des familles défavorisés et pour gagner sur les revendications plus que légitimes.
(*) ULIS: Unité locale pour l’inclusion scolaire
SEGPA: Section d’enseignement général et professionnel adapté
FLS: Français langue seconde
TSL: troubles spécifiques de langage