Grève au KFC des Halles à Paris

Depuis ce samedi 30 mai, un mouvement de grève et de lutte agite le KFC des Halles à Paris. Les travailleurs ont commencé un piquet de grève très bruyant, tambours, sifflets et mégaphone, soutenus par les syndicats Sud, CGT, CFE-CGC, FO et Cfdt. Vue la faiblesse des salaires, les travailleurs et travailleuses du restaurant ont adopté la tactique du piquet tournant, en se relayant devant le restaurant sur leur temps de repos pour animer le piquet et faire un maximum de bruit et faire savoir leurs revendications.

Le déclencheur du mouvement a été la mise à pied du délégué syndical Sud, M. Babou Hanniel, lundi dernier, sous le prétexte mensonger de harcèlement avec une pseudo enquête volontairement bâclée par la direction l’entreprise AMREST (l’entreprise qui a repris en franchise une grande partie des KFC en 2018). Mais la réalité, c’est qu’Amrest ne veut pas que des syndicalistes puissent lutter contre la surexploitation des travailleurs… et ainsi mettre des bâtons dans les roues de leurs immenses profits, qui ont augmenté de 27% en un an avec près de 2 milliards de profits en 2019 !

Pendant le confinement, la situation dans le restaurant KFC-Les Halles a été terrible. Le restaurant a été rouvert dès le 27 mars, … sans aucune protection pour le personnel ! Rien, pas de masques, pas de gants, pas de gel ! Les clients étaient autorisés à rentrer dans le magasin pour prendre et attendre leurs commandes (alors même qu’au McDonald’s d’à côté, les clients devaient rester dehors), sans agent de sécurité pour faire respecter la distanciation. Leur santé ainsi que celle des clients a été mise en danger ! Comme le disaient les grévistes, les méthodes de management sont terribles et « c’est tout pour le fric ». La santé des gens importe peu à la boite.

Nous soutenons cette lutte juste des travailleurs contre la répression anti-syndicale et des conditions de travail décentes ! Réintégration de M. Babou Hanniel, stop à la répression ! Aux travailleurs de décider ensemble des conditions de travail, aux travailleurs eux-mêmes de contrôler l’embauche !

Cécile