Contre le racisme et la répression, unissons-nous toutes et tous !

Avec le confinement, on a encore été témoins de situations révoltantes. C’est dans les quartiers déjà les plus pauvres et les plus vulnérables que la répression, les contrôles et les amendes à 135€ ont été plus plus fortes. Encouragés par l’autoritarisme de Macron et Castaner, la police a multiplié les abus, dont les actes racistes contre les populations et les jeunes. On a appris avec colère vendredi dernier que la pseudo expertise médicale avait osé nier qu’Adama Traoré était mort à cause du plaquage ventral qui l’a asphyxié en juillet 2016. Y en assez de cette pseudo justice, qui défend avant tout les patrons et les soi-disant « forces de l’ordre ».

De nombreux syndicalistes et militants sont aussi victimes de répression, dans les entreprises et les services publics.

Ce système qui ne marche que pour les profits des ultra-riches est basé sur la répression, la violence et le racisme. Les capitalistes veulent nous diviser pour mieux régner et mieux nous exploiter. Pour en finir avec ce poison, il faudra nous unir et lutter toutes et tous ensemble, contre le racisme et les politiques qui le nourrissent, pour une société juste et égalitaire, tolérante, basée sur la satisfaction des besoins de toutes et tous : le socialisme. Contactez la Gauche Révolutionnaire, venez discuter et lutter avec nous pour cela !

« Il n’y a pas de capitalisme sans racisme »

Malcolm X
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États-Unis : formidable mouvement antiraciste après le meurtre de George Floyd par la police

Texte issu d’un article de notre organisation aux Etats-Unis, Independent Socialist Group

Le 25 mai 2020, la police de Minneapolis a asphyxié George Floyd, un homme noir, désarmé, causant sa mort. Une vidéo enregistrée par les témoins montre Floyd en train de répéter « Je ne peux pas respirer » (« I can’t breathe »), alors que le policier Derek Chauvin lui écrasait le cou pendant près de dix minutes. La mort de Floyd a déclenché de grandes journées de manifestations à Minneapolis, qui continuent encore. La police a aggravé le conflit avec des balles en caoutchouc, grenades assourdissantes et gaz lacrymogènes contre les manifestants, qui étaient au départ pacifiques. Cette réponse violente est un élément d’un système corrompu et raciste.

Les politiciens du Parti démocrate qui dirigent Minneapolis depuis des années n’ont pris aucune mesure contre les violences policières et les incarcérations de masse. En 8 ans au pouvoir, Obama n’a jamais proposé de réforme significative de la justice pénale. Ces politiques racistes ont préparé le terrain à la rhétorique « anti-criminalité dure » sur laquelle Trump se fonde aujourd’hui pour appuyer ses politiques racistes et consolider sa base conservatrice. Trump et les Républicains ont adopté un ton raciste dans leur propagande, encourageant l’incarcération de masse, la violence policière.

Les deux partis, Républicains et Démocrates, utilisent le racisme – avec des appels plus ou moins bien camouflés – pour jouer sur et augmenter les craintes basés sur des préjugés racistes de nombreux électeurs blancs. Mais le racisme ne profite pas aux travailleurs blancs. Les capitalistes réalisent leurs énormes profits en convainquant la classe ouvrière de se battre contre elle-même, que ce soit par le racisme, le sexisme ou à travers toute autre forme de préjugés. En blâmant les travailleurs blancs, noirs, immigrés, hommes ou femmes pour les problèmes des autres, les capitalistes peuvent continuer à nous exploiter, à faire baisser les salaires, à privatiser les services publics et à abaisser le niveau de vie.

Comme l’a si bien dit Malcom X : « Il n’y a pas de capitalisme sans racisme ». Le capitalisme aux Etats-Unis est un système construit sur le dos des esclaves et le génocide des peuples indigènes. Il ne mettra pas fin au racisme tout seul. Pour gagner, le mouvement doit proposer un programme audacieux qui remette en question les fondements racistes du capitalisme et qui unisse la classe ouvrière en luttant pour les acquis dont nous avons tous besoin : un salaire minimum décent, un logement abordable, des soins de santé universels, la fin des discriminations et de la violence. Il a besoin de structures démocratiques où les membres peuvent débattre, décider et contrôler le mouvement et ses représentants. La lutte contre le racisme systémique ne peut être gagnée pour de bon qu’en luttant pour un nouveau monde socialiste.

Explosion de colère

Les récentes émeutes sont une explosion de colère face à tous les problèmes et à la violence que rencontrent notamment les personnes noires, latinos, asiatiques. Cette colère a été affûtée par l’impact de la récente crise économique et sanitaire. Bien que les émeutes ne soient pas une réponse efficace à l’oppression, Martin Luther King a bien décrit leur nature : « Il faut voir qu’une émeute est le langage de ceux qui ne sont pas entendus. Et donc, qu’est-ce que l’Amérique n’a pas entendu ? Elle n’a pas entendu que la détresse économique des noirs pauvres s’est aggravée ces dernières années, que les promesses de liberté et de justice n’ont pas été tenues. »
L’indignation manifestée lors de ces émeutes peut être organisée en un mouvement puissant si on lui donne une structure et un programme pour s’unir. Les pillages et le vandalisme sapent le mouvement et servent à justifier les réactions violentes des capitalistes et de la police. Avec un mouvement organisé, impliquant les syndicats et un parti des travailleurs, nous pourrions redistribuer le logement, la nourriture et les produits de première nécessité en nationalisant les industries clés. La pandémie a mis en évidence le fait que les travailleurs sont « essentiels » pour faire fonctionner la société. Cela signifie que nous avons également le pouvoir de mettre fin au capitalisme et de reconstruire une société qui fait passer le bien-être des gens avant les profits.

Independent Socialist Group, qui est l’organisation sœur de la Gauche Révolutionnaire aux Etats-Unis, appelle à construire un vaste mouvement antiraciste organisé, coordonné avec les syndicats, pour organiser des manifestations, occupations et grèves, en se défendant contre les agressions policières si nécessaire ; pour l’union des travailleurs de toutes les origines et couleurs dans la lutte contre le capitalisme et l’inégalité et la violence racistes sur lesquelles il est basé ! Pour la solidarité internationale contre la discrimination et l’impérialisme, pour le socialisme !

Vous pouvez retrouver la version complète de ce texte ici États-Unis : formidable mouvement antiraciste après l’assassinat de George Floyd par la police