Le « jour d’après », n’y allons pas divisé-es

Pendant le confinement, les tribunes sur le « monde d’après » ont fleuri, en particulier pour dire que celui-ci devrait « être féministe », décrivant la situation terrible qui a été celle de très nombreuses femmes pendant le confinement. L’horreur de l’augmentation des violences conjugales, les travailleuses obligées d’aller au boulot sans protections, les plus précaires d’autant plus exposées à la maladie… Autant de situations révoltantes qui exigent une lutte la plus déterminée et la plus large possible contre les politiques qui causent et aggravent tout cela.
Beaucoup de ces tribunes se contentent de dénoncer la domination numérique des hommes dans les médias ou au pouvoir sans un mot sur la politique de Macron qui aggrave l’exploitation de tou-te-s, dégradant notamment les conditions de vie et de travail des femmes les plus précaires. Et ce grâce à des ministres tristement célèbres : Agnès Buzyn, Myriam el Khomri, Muriel Pénicaud et d’autres.
L’une de ces tribunes : « En finir avec le corona viril » dit que le cœur du problème serait « la pose bien virile » de Bruno Le Maire sur une photo et non pas les mesures que lui et Macron prennent pour aider les multinationales à faciliter les licenciements… Il est logique que ce dernier « appel » ait été signé par des dirigeantes d’EELV et du PS, qui mènent eux-mêmes ces politiques. Par contre, il est vraiment regrettable qu’une dirigeante du NPA ou des élues de la FI apposent leur signature à celle de telles défenseures du capitalisme. Cela ne fait avancer ni le débat, ni la lutte, et au contraire, c’est la logique même du « diviser pour mieux régner » que ces tribunes encouragent, avec le côté insupportable des femmes réduites à l’état d’éternelles victimes.
Les capitalistes se frottent les mains que les travailleurs et les travailleuses se battent entre eux. Face à eux, refusons les discriminations car elles sont des obstacles à notre unité, et luttons ensemble pour des salaires décents et égaux, et des emplois de qualité, de vrais services publics, des logements abordables, etc. et surtout pour une société qui supprimera l’exploitation de l’homme par l’homme et donc toutes les formes d’oppression qui en découlent : le socialisme.

Par Cécile Rimboud