Depuis le début de son mandat, Macron menait un rythme effréné de réformes et, malgré la colère croissante, ne rencontrait pas d’opposition suffisamment puissante pour le stopper. Entre sa politique de destruction des acquis sociaux, l’instabilité économique internationale, son équipe d’opportunistes qui s’effrite, les affaires comme celle de Benalla et l’arrivée sur la scène des gilets jaunes, il a vu sa cote de popularité chuter à 23%. Il annonce tenir son cap mais c’est en bien mauvaise posture qu’il commence l’année 2019.
Macron et sa politique enfin défiés et bientôt battus?
La colère n’est pas nouvelle contre Macron, ni contre l’ensemble de cette politique qui favorise l’exploitation de ses amis les super riches. Elle s’exprime depuis des mois déjà au travers de nombreuses luttes souvent difficiles qui permettent parfois d’arracher quelques améliorations. Mais elles ne parviennent pas jusque-là à s’agréger en un mouvement de lutte massif pour bloquer Macron et sa contre-révolution sociale.
Rien qu’au 2ème trimestre de 2018, la France a redistribué environ 44 milliards d’euros de dividendes, un montant en progression de 23,6% sur un an. Mais pour nous, pas question d’augmenter le SMIC ?! C’est le fond de la colère. Désormais, un nouveau souffle est arrivé, porté par le mouvement des gilets jaunes mais qui ne demande qu’à s’étendre partout.
Les voeux de ce président des riches ont été une nouvelle illustration de son mépris. Il a osé y faire appel à notre « sens de l’effort et du travail », comme si la pression et la souffrance n’étaient pas déjà intenables ! Les trois suicides en un mois chez Air France Marseille le montrent et de nombreux travailleurs comme ceux de la Santé l’expriment régulièrement.
La crise politique s’approfondit. Les médias et la « justice » dans ce contexte insurrectionnel de révolte, n’ont pas manqué d’afficher leur camp, celui du gouvernement et des grands patrons. Quand un Benalla n’est pas inquiété alors que des manifestants au casier vierge se voient attribuer des peines de prison ferme, ça ne fait aucun doute ! Plus de 4 570 personnes gardées à vue dans toute la France rien qu’entre le 17 novembre et le 17 décembre 2018 (chiffres du Ministère de la justice), c’est du jamais vu ! Macron n’a plus que la répression pour tenter de contenir la révolte mais c’est déjà trop tard pour lui.
De la révolte à la révolution!
L’injustice sociale, l’humiliation devant les patrons et les petits chefs sont devenues la règle, mais c’est le carburant de notre révolte. La colère va donc grandir et chercher encore à s’exprimer. Difficile de dire aujourd’hui si les gilets jaunes resteront porteur de cette colère ou si cela surgira sous une autre forme.
La possibilité que les travailleurs, encouragés par la vague jaune, entrent massivement et avec fracas sur la scène politique est réelle et souhaitable et permettrait une lutte de masse. Même si la situation est encore politiquement confuse, la nécessité d’une révolution commence à se faire sentir. Jeunes et travailleurs, retraités, chômeurs, toutes et tous nous devons nous unir dans la révolte et défier Macron pour le virer !
Nous sommes des millions à en avoir assez de survivre dans une société brutale et antidémocratique qui ne marche que pour les profits.
Il faut dégager non seulement Macron mais aussi les capitalistes, mettre en propriété publique les principaux secteurs de l’économie (banques, énergie, transports…) pour gérer collectivement et démocratiquement nos ressources, la production et la répartition des richesses. C’est une telle société, le socialisme, qui permettra de satisfaire les besoins de toutes et de tous.
C’est pour cela que se bat la Gauche révolutionnaire. Profitons de la brèche et faisons de 2019 l’année où la révolte qui a commencé contre Macron et son monde trouve le chemin d’une véritable révolution !
-JUSTICE SOCIALE !
– HAUSSE DES SALAIRES ET DES RETRAITES !
– C’EST AUX RICHES ET AUX CAPITALISTES DE PAYER