Fermetures de classes : l’hécatombe !

6000 postes de supprimés dans le secondaire et des centaines de classes qui ferment dans le primaire, les attaques du gouvernement en matière d’éducation sont de pire en pire. Une fois de plus, parents, enseignants et élèves ont reçu les décisions du ministère comme un coup de bambou. Et une fois de plus on se retrouve confronté à une logique purement comptable qui ne prend absolument pas en compte les besoins réels des enfants.

Article paru dans l’Egalité n°106

On atteint le comble du cynisme quand les postes ou les classes supprimées sont dans des zones d’éducation (soi-disant) prioritaires. A Angers un quartier va perdre 2 de ses 4 classes de CLIS (classes d’intégration scolaire) accueillant des enfants handicapés moteurs et mentaux. 2 enseignants spécialisés vont être remplacés par 2 enseignants non spécialisés et à mi-temps ! Quelles justifications le gouvernement va-t-il bien pouvoir trouver pour justifier ce genre de situations (qui n’est pas unique)?

La réalité c’est que le gouvernement ne gouverne pas pour améliorer nos conditions de vie et assurer un avenir pour tous les enfants. Son seul objectif est de réserver une éducation de qualité à une élite et de transformer l’éducation en un marché rentable (voir article page 9).

Ce sont des emplois qui sont menacés, mais pas seulement. C’est aussi la vie de quartiers entiers ou de communes rurales qui est menacée. Des luttes voient le jour souvent à l’initiative de parents d’élève. Même si elles sont encore isolées, elles montrent la voie à suivre. A Angers, les parents occupent l’école et retiennent le directeur dans les locaux. Dans le quartier des Sapins à Rouen, 5 classes sont menacées de fermeture, et là aussi les parents occupent les écoles (d’autant plus qu’en 2000 ils avaient gagné par les mêmes moyens le maintien de toutes les classes.)

Les occupations des écoles menacées montrent que l’école est à nous et que nous la défendrons jusqu’au bout. La mobilisation des parents est nécessaire, mais les enseignants doivent aussi se mobiliser. Une première journée de grève, le 12 Mars, doit permettre d’unir parents et personnels de l’éducation dans la lutte. Mais pour empêcher les fermetures, c’est une grève de toute l’éducation qu’il faut avec occupation des écoles. Pour faire reculer le gouvernement, il faut préparer une journée interprofessionnelle de 24h qui fera le lien entre les différentes attaques: licenciements, chômage, salaires, services publics.

Par Virginie Prégny