L’Italie connaît une période d’incertitude politique sur fond de chaos économique. Les politiques menées n’ont pas cessé de détruire les droits et les protections des travailleurs. Le parti communiste italien s’est transformé (dégénérant en même temps que la chute de l’URSS), et dissout dans le Parti démocrate (PD) – conglomérat d’ex-communistes, d’ex-socialistes et du parti démocrate-chrétien – nul doute que la majeure partie de ses cadres n’a plus de lien avec la classe ouvrière.
Ce parti a accédé au pouvoir avec Matteo Renzi, ce dernier mit en œuvre un ensemble de politiques néo-libérales : « jobs act », fin de droits syndicaux, etc… En 2016, Matteo Renzi organisa un referendum constitutionnel pour abolir le sénat, il a perdu et a dû démissionner.
L’Italie depuis est ingouvernable par les partis politiques classiques, et de nouvelles élections législatives sont organisées le 4 mars prochain.
En plus du PD, les principales forces présentes sont le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, allié à la « ligue » de Salvini (mouvement fasciste du nord) et le « mouvement 5 étoiles » mouvement prétendument « anti-establishment » mais qui prend la forme autoritaire des anciens partis pro-bourgeois.
Néanmoins aucune de ces forces n’est assez puissante pour gouverner seule, il y aura très probablement une coalition après ces élections.
En face de ces partis bourgeois se tiennent plusieurs partis de gauche qui ont quitté le PD, comme « Liberté et égalité », composé de cadres bureaucrates des anciens gouvernements de « gauche » dont la crédibilité est détruite auprès des ouvriers.
Il y a 2 mois, sur l’initiative d’un centre social napolitain s’est déclaré Potere al Popolo : Pouvoir au peuple. Le programme est simple mais ambitieux : faire revenir les italiens vers la politique avec un vrai programme anti-libéral et anti-capitaliste.
Notre organisation sœur en Italie, Resistenze Internazionali, entend bien prendre part à ces actions et construire, comme la Gauche Révolutionnaire en France, un parti de masse révolutionnaire de la classe ouvrière pour en finir avec la misère que les capitalistes imposent à la majorité.
Par PEM