Les services publics, les fonctionnaires et leur statut sont l’une des cibles principales de ce gouvernement, comme des prédécesseurs. Les salaires sont gelés depuis 2010. Mais là en plus il veut instaurer le salaire « au mérite ». Autrement dit, payer plus par des primes les fonctionnaires qui répondront le mieux aux injonctions de la hiérarchie et des gouvernements. Cela fait voler en éclats l’indépendance des fonctionnaires.
Par ailleurs, elle risque d’handicaper les femmes en congés maternité ou les fonctionnaires en arrêt longue maladie tout en permettant aux hauts-fonctionnaires de voir leur rémunération se rapprocher de celles, exorbitantes, des cadres dirigeants du privé. On sait depuis peu que les 600 plus hauts fonctionnaires d’État gagnent plus de 150 000 € nets par an !
Enfin, en permettant toujours plus de recrutement hors statut et précaires, c’est à terme la disparition des fonctionnaires et du statut (hormis certainement pour la police et l’armée) qui est programmée. Le règne de la précarité !