Casse des retraites, de la santé, de l’éducation.. Assez de sa politique, Macron dégage!

190822-reforme-retraites-deligne-fullAvec certainement près d’un million et demi de manifestants et des millions de grévistes, la journée du 5 décembre contre la casse des retraites a été un succès. C’est même un véritable tournant, le gouvernement est en difficulté, d’autant que le mouvement bénéficie d’un fort soutien dans la population avec plus de 70 % dans les sondages.
C’est un tournant aussi, parce que le nombre de grévistes dans les transports, les Ports, l’Éducation, chez les pompiers, les agents territoriaux, et dans de très nombreuses entreprises du privé a été très élevé. Les travailleurs ont ainsi fait une démonstration de force et montré une réelle unité. Toutes et tous ont bien compris que c’est l’ensemble des retraites qui est attaqué, quels que soient les acquis particulier à tel ou tel secteur.Et plus encore, la reconduction massive de la grève chez les travailleurs de la SNCF et de la RATP, dans des raffineries… est un encouragement pour tous ceux qui veulent une lutte massive et déterminée. Cela a encouragé de nombreux enseignants, soit à reconduire la grève, soit à préparer de manière massive et solide le 10 décembre qui doit être un nouveau sommet de la lutte.

Toute une politique à combattre

En deux ans et demi, Macron a mené une politique qui attaque tous les travailleurs et la majorité de la population : depuis la baisse des allocations logement, jusqu’à la casse de l’assurance chômage qui va baisser les allocations de près d’un million de chômeurs, la liste est longue. La Santé, l’Éducation, les services publics locaux, sont dégradés. Le bilan de ce gouvernement, ce sont des maternités qui ferment, les maisons de retraites où des personnes âgées sont entassées dans des conditions indignes, les hôpitaux où les personnels n’ont que quelques minutes par patient. Et pour les jeunes, non seulement les lycéens (pas plus que les professeurs ou les proviseurs) ne savent même pas quelle forme prendra le Bac avec la réforme imposée par le ministre Blanquer, mais des dizaines de milliers d’entre eux ne peuvent même plus faire d’étude après le Bac avec la sélection mise en place par ParcourSup.

Les retraites, c’est la possibilité de ne pas laisser les parents vieillir dans la misère. Le système actuel est certes insuffisant car depuis des années les grandes entreprises sont exonérées de cotisations sociales ce qui sert ensuite de justification aux attaques contre la Sécurité sociale. Mais le projet de Macron-Philippe-Delevoye c’est une casse complète qui va non seulement affecter tous les travailleurs mais plus encore les femmes et les jeunes. Le système par point qu’ils veulent supprime toute solidarité entre générations et entre travailleur-ses. C’est une baisse de 15 à 30 % pour les futures retraites et un allongement à 67 ans de l’âge de départ. Et comme dans le projet, le gouvernement veut faire compter l’intégralité de la carrière (au lieu des 25 meilleures années par exemple pour le privé) la baisse va être terrible : les années d’étude, les congés maternités, les interruptions de carrière, vont baisser le montant des pensions.

La force de la grève

Les Gilets jaunes l’avaient montré avec leur mouvement il y a un an : toute une partie de la population n’en peut plus et en a assez de survivre avec des salaires minables et des emplois précaires.
La colère qui couvait depuis l’élection de Macron a donc trouvé son premier rassemblement de masse dans la grève du 5 décembre. Cette grève montre non seulement que ce sont bien les travailleuses et travailleurs qui font tourner l’économie et les services publics et non pas les grand patrons, les actionnaires ou les inutiles gouvernementaux, mais qu’’en plus nous sommes une force politique lorsque nous sommes en lutte et en action toutes et tous ensemble, et que cette force peut et doit changer la société.
Car autant dans la casse des retraites que dans toutes les mesures qui visent à permettre aux capitalistes de toujours exploiter plus les travailleur-ses tout en multipliant les taxes sur la majorité de la population, c’est un projet de société que défend Macron. Celui d’un monde où seuls les ultra-riches ont droit au transport, à la santé, à l’éducation, de qualité. Le vrai but dans la mise en place de retraites par point/capitalisation, c’est de donner les 220 milliards d’euros de la caisse des retraites aux fonds de pension, groupe d’actionnaires, banques etc. pour qu’ils les jouent en bourse et se fassent des milliards de dividendes sur notre dos. Nos retraites seront jouées en bourse et les seuls qui y perdront, c’est nous !

Il faut une grève générale

Les seuls « régimes spéciaux » dans ce système, ce sont les ultra-riches et les multinationales. Tout ce beau monde engrange chaque année des milliards supplémentaires tout en payant toujours moins d’impôts. Et lorsque des services publics sont privatisés, c’est encore eux qui récupèrent un marché pour nous faire payer ce qui était gratuit avant. Et ils appellent cela le progrès !
Macron n’a pas grand soutien, et plus la grève se répandra moins il en aura. La mobilisation de masse de la classe des travailleurs, alliée aux jeunes, aux retraités, est une arme bien plus efficace que de casser des abribus ou des vitrines.
Ce qu’il faut, c’est à la fois un positionnement clair de la part des principaux syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU, fédérations de la CFDT qui soutiennent le mouvement) en faveur d’une grève généralisée et d’un retrait complet du projet de casse des retraites. Il faut continuer à refuser de discuter avec le gouvernement sur les retraites et appeler à la généralisation de la grève. Ce qui est en jeu c’est de stopper toute sa politique et de le dégager !

Macron dégage !

C’est cela que nous devons porter dans la lutte et qui sera à l’ordre du jour si la grève générale réussit à se construire. En 1995, c’est bien lorsque le mouvement avait comme mot d’ordre central de virer le gouvernement en disant « Dehors Juppé » qu’il avait sa plus grande force et que le plan sur les retraites et d’autres mesures ont été abandonnées, sauvant la Sécu pour des dizaines d’années.
Mais aujourd’hui, ce ne serait pas suffisant. Les gouvernements se succèdent de Sarkozy à Macron en passant par Hollande en menant la même politique de distributions de milliards aux multinationales. Il nous faut un gouvernement à nous, les travailleur-ses, les jeunes, la majorité de la population, pour en finir avec ces politiques au service des capitalistes. Ce gouvernement se trouve dans les travailleurs en grève, dans les forces politiques qui s’opposent au capitalisme, parmi les syndicalistes et militants associatifs combatifs.
Il faut un parti de masse et de lutte qui défende les intérêts des travailleurs et de la majorité de la population, et qui rassemble l’opposition politique à Macron et aux partis qui servent les capitalistes du PS à la droite, de Macron à Le Pen.

Un tel parti défendrait :
> retraite complète au plus tard à 60 ans après 37,5 annuités de travail pour toutes et tous, 55 ans pour les carrières difficiles, prise en compte des années d’étude, de maternité,…
> hausse des salaires ! pas de salaires en dessous de 1500 euros !
> hausse des minimas sociaux
> baisse du temps de travail à 32h avec embauche équivalente et sans perte de salaire
> renationalisations de tous les services publics privatisés,
> gratuité de l’éducation, de l’Université, de la Santé,…
> nationalisation des principaux secteurs de l’économie (finance, transport, distribution, énergie…) sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la population pour pouvoir planifier démocratiquement et écologiquement ce qui est produit.
> création de centaines de milliers d’emploi publics pour l’écologie, la lutte contre les discriminations (sexisme, racisme…)
> Contre la capitalisme, pour le socialisme !

Si Macron recule grâce à la grève de masse, ce sera un point d’appui pour toutes nos luttes. Ce sera une démonstration que c’est bien un mouvement uni de la classe des travailleurs qui permet de changer les choses et de donner confiance dans le fait que nous pouvons toutes et tous le faire et qu’il n’y a pas de fatalité.
Leur propagande médiatique passe son temps à nous expliquer qu’on n’y peut rien et qu’il n’y a pas le choix : nous sommes en train de prouver le contraire. Dans la lutte et la grève, nous montrons que ce qui semblait impossible ne l’est plus. On ne devra donc pas s’arrêter là. Il faut s’organiser pour changer cette société et en finir avec ce système absurde, où l’ont produit des choses inutiles sous les ordres d’un petit chef harceleur pour le seul bénéfice d’un milliardaires qui ne sait même pas quoi faire de sa fortune. Il nous faut un parti révolutionnaire qui défende un véritable renversement du capitalisme et son remplacement par le socialisme.
C’est cela le projet de la Gauche révolutionnaire, pour en finir avec ce système qui crée la misère, la guerre, oblige des millions de personnes à fuir, et s’appuie sur le racisme, le sexisme, pour nous diviser. Nous luttons pour une révolution socialiste, de masse, pour une société égalitaire, démocratique et fraternelle, pour en finir avec la dictature du profit qu’impose le capitalisme, pour une économie publique, planifiée démocratiquement par les travailleur-ses et la population pour satisfaire les besoins de toutes et tous. Rejoins nous dans ce combat !