Attal à l’attaque des droits des mineurs

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la justice des mineurs reposait sur un principe clair : un enfant délinquant reste un enfant, donc un individu à protéger et à éduquer plutôt qu’à réprimer. Avec la nouvelle loi d’Attal, ce principe vole en éclats.

Comparution immédiate dès 16 ans, suppression quasi automatique de l’excuse de minorité pour les récidivistes, sanctions financières voire peines de prison pour les parents jugés « défaillants » : l’État et les départements, au lieu d’assumer leur responsabilité dans la protection de l’enfance et l’éducation, vont pouvoir rejeter toute la faute sur les familles.

Derrière cette offensive autoritaire, soutenue par la droite et l’extrême droite, se cache une stratégie cynique : faire oublier que la « délinquance juvénile » est avant tout un produit de la misère, des inégalités et du démantèlement des services publics.

Par Gigi, article paru dans l’Égalité n°227