5 ans après le naufrage de l’Erika, Total cherchait à obtenir une nouvelle expertise, si possible plus favorable à ses intérêts. Cette PME a fait 9 milliards d’euros de profits en 2004 (record de France) et voudrait que ce soient les contribuables qui paient les dégâts de ses pollutions ! Le 21 février, la Cour d’Appel lui a refusé cette faveur. Coup dur plus supportable, car au même moment, devant le siège de Total, à la Défense, une vingtaine de Verts, avec à leur tête Yann Wehrling, leur nouveau Secrétaire National, ainsi qu’une poignée de militants du PCF et du PS manifestaient pour que le groupe pétrolier paie la facture. Mais il n’y a pas que Total qui cherche à « fuir ses responsabilités » et qui « vise l’oubli complet ». Lors de la catastrophe, en décembre 99, le Premier Ministre s’appelait Jospin, il y avait Gayssot aux Transports et Voynet à l’Environnement et, 2 ans et demi après leur arrivée au pouvoir, ils n’avaient strictement rien fait contre les bateaux-poubelles. Ca n’a d’ailleurs pas beaucoup progressé depuis. Les USA sont les premiers pollueurs du monde, mais ils protègent mieux leurs côtes !
Par Jacques Capet