Depuis le 22 février 2019, notre grande mobilisation n’a pas faibli dans son aspiration à une Algérie libre, juste, démocratique et égalitaire. Les algériennes et les algériens se sont soulevés contre le système corrompu, dictatorial et militaire, et ceci dans le but de le renverser. 7 mois après, cette envie révolutionnaire portée par la majorité du peuple a beaucoup fait reculer le clan au pouvoir : annulation de la candidature de Bouteflika, deux annulations d’élections présidentielles… etc.
Et surtout, des millions de personnes ont pris confiance en elle : elles peuvent lutter, occuper la rue, manifester, parler librement… La prise de pouvoir par le chef de l’armée, Gaïd Salah, reflète la panique du régime, tout comme les tentatives de répression qui se multiplient. Mais cela ne nous arrêtera pas, pas plus que la pseudo-élection présidentielle du 12 décembre. On veut la chute de ce régime, pas juste changer la tête. On dit « système dégage » et tous les corrompus qui volent le peuple algérien avec !
Pour une grève générale !
Depuis la rentrée de septembre, des appels à la grève ont eu lieu (dans l’Éducation comme à Béjaïa, les Universités, par des collectifs de travailleurs comme à Sonelgaz…). Le moment où le pouvoir a été le plus affaibli, c’est lors de la grève massive du mois de mars. C’est bien en mobilisant ainsi l’ensemble des travailleurs, la jeunesse, qu’on montrera toute notre force. Il faut donc un véritable appel à une grève générale à une même date dans tout le pays, dans toutes les entreprises, les lycées, universités, services publics… soutenue par les commerçants et professions indépendantes. Proposer cet action, c’est le rôle de tous les syndicats indépendants mais aussi de tous les syndicalistes de l’UGTA qui défendent réellement les intérêts des travailleurs.
Le nouveau secrétaire de l’UGTA, S.Labatcha a promis de démocratiser le syndicat. Mais finalement, plutôt que de parler de luttes, il parle de l’élection présidentielle. Ça suffit ! Pour une UGTA de lutte et démocratique ! Il faut pouvoir élire les dirigeants par les syndiqués et exiger que ceux-ci appellent aussi à la grève pour continuer vers une grève générale nationale et massive où les entreprises étatique et privé doivent être touchés avec comme seul mot d’ordre ; le départ du système et l’amélioration des droits et des salaires des travailleurs et travailleuses.
C’est pour cela aussi que dans chaque entreprise, dans les quartiers, les universités… il faut former des comités démocratiques de lutte, pour discuter de l’organisation d’une telle grève et pour définir toutes et tous ensembles les revendications que nous voulons défendre.
Si une date commune n’est pas trouvée, alors il faudrait utiliser les propositions d’une journée de grève chaque semaine (comme le lundi ou le mardi) pour les amplifier jusqu’à arriver à une grève générale.
« Notre tâche stratégique ne consiste pas à réformer le capitalisme, mais à le renverser. » Léon Trotsky
Le régime doit être paralysé pour reprendre notre pouvoir sur notre pays. Le gouvernement actuel est entrain de miser sur le temps et ne cesse de se payer la tête du peuple, de prétendre être à l’écoute pour en fait arrêter de plus en plus de manifestants qui ont simplement brandi le drapeau qui représente l’identité et la culture Amazigh. Ceci doit cesser ! Pour la libération immédiate de toutes les victimes de la répression d’État !
Ouvrières et ouvriers, paysannes et paysans, travailleurs et travailleuses, jeunes, femmes, hommes, nous seules pouvons mettre en place un gouvernement réellement au service de la majorité de la population. Il n’aura de transition démocratique possible que permettent en premier lieu de rendre au peuple son dû en se réappropriant collectivement les richesses matérielles du pays, en les mettant en propriété publique, sous la gestion démocratique des travailleurs en lien avec la population, pour les redistribuer équitablement sans qu’il y ait de patrons ou militaires capitalistes qui en profitent. C’est cela le vrai socialisme, à l’opposé de la dictature de Staline ou de Boumediene.
Nous voulons toutes et tous une Algérie démocratique, égalitaire, où les jeunes ont un avenir, où toutes et tous nous avons les mêmes droits, un emploi, un logement, en garantissant les droits culturels, sociaux et démocratiques de toutes les composantes du peuple algérien… Ceci n’est pas possible avec le capitalisme qui entraînera toujours en Algérie un régime dictatorial comme celui que nous subissons. Rejoins-nous dans cette lutte, construisons un parti révolutionnaire et international, pour que les jeunes et les travailleurs s’organisent et que le pouvoir appartienne réellement au peuple !
Algériennes et algériens, Organisons une grève générale illimitée avec l’aide de l’UGTA et de tous les syndicats du pays, allant du travailleur/travailleuse à l’étudiant en passant par les commerçants de tous les secteurs, unissons-nous pour notre pays.
Pour une Algérie libre, démocratique et égalitaire : une Algérie socialiste.
Vive la révolution du peuple algérien !