Alors que des millions de gens sont en grève et manifestent contre Macron, la guerre des chefs fait rage dans le parti. En 2022, suite au résultat calamiteux à la présidentielle, Faure, 1er secrétaire, a signé un accord avec la NUPES pour avoir des élus aux législatives. Mais lors du congrès de janvier 2023, les dissidents qui ne voulaient pas intégrer la NUPES ont proposé une autre orientation « Refondation » autour du maire de Rouen Mayer-Rossignol et Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Le résultat a été très serré et les sensibilités ont préféré négocier : Faure reste 1er secrétaire et Mayer-Rossignol co-secrétaire.
La droite du PS n’est donc pas empêchée de se présenter contre la FI avec l’élection partielle en Ariège, début avril. Bénédicte Taurine, insoumise soutenue par Faure arrivée en tête au premier tour, avait en face d’elle Martine Froger, dissidente soutenue par Mayer-Rossignol, Delga et Cazeneuve toujours dans les bons coups ! C’est la candidature Macron-compatible qui a été élue avec des voix macronistes, du RN et une très forte abstention. La droite offensive du PS a permis d’empêcher un siège supplémentaire à une gauche combative, sans réaction de l’aile gauche.
Le PS est toujours en crise et n’est pas le garant d’une ligne sincèrement en rupture avec les politiques au service des riches. Son avenir dépend aussi de celui de la NUPES. Au risque d’imploser ? Nous n’avons rien à attendre de ce parti dont la principale préoccupation est le pouvoir par les élections.
Par MJ Douet, article paru dans l’Égalité n° 216