Whirlpool Amiens, une victoire au goût très amer !

indexEntre les deux tours de l’élection présidentielle, les deux candidats ont essayé de récupérer sans vergogne à des fins électorales la lutte des salariés de Whirpool à Amiens contre la fermeture du site.

En effet, Whirlpool, le 2ème fabricant d’électro-ménagers au niveau mondial, a annoncé en début d’année la délocalisation du site dès 2018 en Pologne où la société embauche déjà 2200 salariés à un salaire moyen de 540 euros, alors même que cette société a fait 815 millions d’euros de bénéfices en 2016 (en hausse par rapport à 2014 et 2015). Résultat ? 290 salariés, sans compter les 250 intérimaires et la centaine de sous-traitants, qui vont aller grossir le rang des chômeurs. Article publié dans l’Egalité 183

Les salariés se sont mobilisés avec l’intersyndicale. Après plusieurs actions, ils ont décidé de durcir le ton afin de faire monter la pression afin d’obliger la direction à accepter un meilleur plan de « sauvegarde de l’emploi » (le célèbre PSE si mal nommé) pour les salariés. C’est ainsi que dès le 24 avril, ils se sont mis massivement en grève et ont bloqué l’usine. Rien ne rentre ni ne sort.

Cependant, l’option de l’intersyndicale de se battre non pas contre les licenciements et la délocalisation et de ne pas chercher à élargir le soutien (hormis via une cagnotte leetchi) par exemple en organisant des manifestations dans Amiens, n’aura pas permis d’obtenir en fin de course plus qu’un accord plus favorable que ce qu’avait annoncé au départ la direction. Éventualité qu’elle avait certainement déjà anticipée et qui sera rattrapée rapidement par l’exploitation des salariés en Pologne.

Le capitalisme n’a plus rien à « offrir » à la classe ouvrière sinon l’aggravation de l’exploitation, la misère et le chômage. Nous sommes de plus en plus nombreux à refuser cette fausse perspective. Ce n’est qu’en élargissant nos luttes, en construisant la solidarité entre les travailleurs, que nous pourrons nous opposer aux projets des capitalistes.