C’est toujours pareil. Pour nettoyer les chambres des stars du foot ou du ciné, des milliardaires ou grands patrons, les « femmes de chambre, valet » (oui, c’est comme cela qu’on les appelle encore) sont sous payés, se retrouvent parfois avec des temps partiels imposés. Les grands hôtels ne daignent même pas les compter parmi leur personnel, c’est en général une entreprise de sous-traitance qui les emploie, les privant ainsi de toute une série d’acquis gagné de haute lutte par les personnels des palaces parisiens.
Une première grève avait eu lieu dans des hôtels des Hauts de Seine, où les femmes de ménage avait gagné l’intégration au personnel des hôtels, et donc un 13ème mois et autres acquis. Un an avant, elle avait déjà obtenu la fin du salaire à la chambre, qui reste le critère habituel pour rémunérer les femmes de chambres dans les hôtels sauf qu’évidemment, le rythme est intenable.
Au Par Hyatt, Hôtel de luxe s’il en est, la grève illimitée a donc payée. D’autant qu’en pleine Fashion week, les grévistes ont organisé elles-mêmes un défilé de « mode », celle des travailleuses. « La lutte des classes c’est ici » comme le proclame une pancarte des grévistes. Ce n’est pas encore l’intégration au sein du groupe mais les contrats ne peuvent désormais plus être inférieur à 130 heures, une prime du niveau d’un 13ème mois est acquises ainsi que d’autres mesures salariales et statutaires (transformation de 6 temps partiels en temps complet, suppression de la clause de mobilité…).
Une vraie victoire pour cette grève qu’il faut prendre comme un appel à généraliser ce type de lutte.