La situation économique et sociale devient insupportable », c’est avec ces mots que les travailleurs tunisiens ont exprimé leur colère pendant la manifestation du 2 mars envers leur président qui refuse de reconnaître son incapacité de trouver des solutions (taux d’inflation à 7,5 %, taux de chômage à 16,4 %, salaires trop bas…). Par contre, ce qui marque le plus l’époque du président Saïed, depuis le coup de force où il s’est octroyé les pleins pouvoirs en juillet 2021, est le manque des produits de base (sucre, semoule, riz…) et le retour aux arrestations politiques.
D’un autre côté, les travailleurs ont du mal à avoir confiance en l’UGTT, la puissante centrale syndicale, qui n’a pas montré assez de courage pour protéger leurs intérêts face à cette crise. L’existence d’un parti de masse basé sur les travailleurs et sur un programme socialiste est devenue l’unique solution pour permettre à la classe ouvrière de lutter contre Saïed et éviter le retour à la dictature.
Article paru dans notre journal l’Egalité n°222