Tous ensemble dès le 5 décembre !

870x489_maxnewsworldthree147649Le 5 décembre, de nombreux secteurs vont être très mobilisés : RATP et transports urbains de plus de 90 agglomérations, SNCF où l’on annonce des taux de grévistes proches de 100% dans certains endroits, éducation nationale où de nombreuses écoles seront fermées, EDF où les syndicats appellent à couper le courant de certains services d’État, dans les organismes sociaux, les pompiers, les ports, les raffineries ou encore chez salarié-e-s de collectes et de traitement des déchets de certaines villes, etc. Si les services publics sont en premières lignes, de nombreux appels à la grève ont lieu aussi dans le privé.

Une grève de toutes les colères

Bien évidemment, la défense du système des retraites solidaires et par répartition est dans toutes les têtes. Mais au-delà, c’est bien toute la politique du gouvernement et des capitalistes que cette première journée de riposte sociale remet en cause. En effet, on en a marre de crever jour après jour, loi après loi, projet patronal après projet patronal, de misère, de précarité, du travail et de la surexploitation, sans espoir d’amélioration et d’avenir pour nous et nos enfants. Et tout ça pour permettre à une minorité d’ultra-riches, véritables parasites, de vivre dans l’opulence et d’entasser des fortunes immenses dont ils ne savent quoi faire hormis allez la planquer dans les paradis fiscaux.

Le 5 décembre c’est la jonction de toutes les colères de la classe ouvrière et de la jeunesse et de la lutte pour nos revendications : contre la casse de la protection sociale (retraite, Sécu, chômage), pour la défense des services publics de qualité et en proximité par des embauches massives statutaires et un budget à hauteur des besoins de la population, pour la hausse de notre niveau de vie (hausse des salaires, du SMIC, des pension, etc.), contre la précarité et le chômage, pour la (re)nationalisation des grandes entreprises des secteurs clefs de l’économie, etc.

Il est clair que la grève et les manifestations du 5 décembre vont être très massives, bien au-delà de ce que nous avons pu connaître dans la période récente. C’est un mouvement profond, une véritable lame de fond, qui s’est construite depuis plusieurs mois où des luttes sectorielles (hôpitaux, pompiers, finances publiques, EDF, Gilets Jaunes, etc.), loin d’être contradictoires malgré les dates de mobilisation différentes, n’ont fait que se renforcer les unes les autres, dessinant une contestation globale à la politique de Macron.

Construire la grève générale

Dans certains secteurs (RATP, SNCF, organismes sociaux, chimie, etc.), la reconduction de la grève est d’ores et déjà posée, dès le 6 décembre. Ailleurs, c’est un appel à une grève d’une journée, mais les possibilités de continuer les jours suivant existent, de nombreux appels syndicaux allant dans ce sens.
Mais il est possible que l’explosivité de la situation associée à une journée de grève massive donne confiance à de nombreux travailleurs-euses et les entraîne dans la lutte de manière durable. Quoi qu’il en soit, les salarié-e-s qui continueront la grève le 6 décembre et au-delà, avec les appels à manifester le samedi 7 décembre par exemple, doivent devenir des militants de la grève générale en allant mobiliser les entreprises et les établissements publics qui ne sont pas ou peu mobilisés.

Nous devons tester les possibilités d’une grève massive et continue mais sans nous enfermer dans un quitte ou double à l’approche des congés de fin d’année. Pour cela, des assemblées générales doivent être organisées avant, pendant et après le 5 décembre, dans tous les lieux de travail (et d’étude) afin que les modalités de la grève et les revendications soient discutées le plus largement.

Afin d’offrir des perspectives aux salarié-e-s, qu’ils soient déjà en grève ou qu’ils se posent encore des questions, l’intersyndicale nationale qui se réunira le 6 décembre matin doit déboucher sur la proposition d’un calendrier de mobilisations, un véritable plan d’actions pour les jours ou semaines à venir qui pourrait être un support pour aller discuter avec les non-grévistes leur permettant aussi d’entrer dans la lutte. La colère étant là, elle ne s’éteindra pas de sitôt. Tester sur une date rapprochée si les travailleurs sont prêts à entrer en grève prolongée (dès le 10 décembre ?) doit être envisagé, ou sinon se préparer à une journée de grève massive en janvier, véritable point de départ préparé par des assemblées de grévistes vers une grève généralisée. En effet, pour en finir avec cette politique au service des capitalistes, des banquiers et des actionnaires, nous savons qu’une seule journée de grève ne suffira pas : il nous faut construire la grève générale.

2 ans et demi ça suffit, Macron dégage !

Bien que Macron et ses ministres affirment être ouverts à la discussion, ils n’en affirment pas moins que la réforme de casse du système de retraite solidaire et par répartition se fera telle qu’ils l’on décidée. Ce ne sont donc pas les pseudo-concertations, (que les organisations syndicales devraient quitter) qui changent quoi que ce soit. Leur projet, c’est de livrer les 240 milliards de cotisations (salariales et patronales) issus de nos salaires aux assurances et fonds de pension. Leur projet : détruire tous nos acquis et droits afin que les capitalistes puissent toujours plus nous exploiter et faire toujours plus de profits en appauvrissant la majorité de la population qui voit ses conditions de vie et de travail se dégrader inexorablement.

Tout doit disparaître : Après la casse du code du travail, les privatisations et la casse des services publics, la destruction de la Sécu et de l’indemnisation du chômage qui ont déjà commencé, c’est donc le tour des retraites. Le système par point est le cheval de Troie du système par capitalisation.
Ce gouvernement est au service total du capitalisme. Nous ne pouvons pas attendre qu’il fasse autre chose que le servir – avec le risque d’embrasement, comme dans de nombreux pays à travers le monde en ce moment.

Le gouvernement engage donc le bras de fer. Il n’y aura pas de demi-mesures. La lutte qui s’engage, au-delà des revendications sociales et économiques légitimes, portent donc une exigence (et une nécessité) politique : « Macron dégage ! », car 2 ans et demi de macronisme (sans compter le précédent quinquennat Hollande) ça suffit !

Et au-delà, c’est le capitalisme qui est en cause, car dans le contexte de crise du capitalisme, la bourgeoisie n’a pas d’autre alternative que de nous mener une guerre sociale sans fin, par la violence s’il le faut, et de détruire l’environnement. C’est pour cela que dans la lutte actuelle, tout en construisant la grève de masse, nous devons nous organiser face aux capitalistes qui ont un gouvernement et des partis pour défendre leurs intérêts. Face à eux, il nous faut un parti qui défende les intérêts des travailleurs, des jeunes, et de la majorité de la population, qui aide les luttes actuelles tout en défendant un programme pour en finir avec le capitalisme et sa dictature du profit, un parti qui lutte pour une véritable alternative révolutionnaire pour changer cette société : le socialisme !

Rejoins nous dans ce combat !