Non à la suppression du régime étudiant de sécurité sociale

im.phpLe gouvernement s’attaque une fois encore aux étudiants en annonçant la suppression du régime étudiant de sécurité sociale (RESS) dans le projet de loi de finances de 2018. Le RESS permet aux étudiants d’être autonomes concernant leur santé. Le gouvernement justifie cette disparition en la présentant comme un moyen de faire des économies en supprimant un régime soi-disant inefficace. Pourtant, les remboursements de frais médicaux sont aussi efficaces que ceux prodigués par le régime général de la sécurité sociale.

Or, contrairement à ce que dit le gouvernement, beaucoup d’étudiants ne dépendront pas du régime général en 2018. Ceux qui dépendaient au lycée du régime de leurs parents reprendront cette position et ne pourront espérer être indépendants. Les autres n’auront plus de régime spécifique, et devront payer le prix fort pour une complémentaire santé.

Qu’en sera-t-il des remboursements ? D’autant plus que des nouvelles catégories de tarifs de consultations médicales sont apparues : ont été ajoutées des catégories dites « complexes » qui coûteront 46 à 62€ aux anorexiques, aux asthmatiques, aux mineures désirant une contraception et bien d’autres. Le taux de remboursement ne changeant pas, le coût de la consultation après remboursement sera grandement ressenti par les patients. Un étudiant auquel on refuse des soins ne peut pas suivre ses études dans des conditions décentes, mais peu importe car le gouvernement Macron entend bien réduire l’accessibilité des études supérieures, et les riches n’ont pas besoin de remboursement des frais médicaux.

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