Le Non semble avoir un net avantage juste avant le référendum sur l’euro du 14 septembre. Les deux tiers de la fédération syndicale majoritaire, LO, sont pour le Non.
Article paru dans l’Egalité n°103
Mais la campagne menée par le Left Party (ancien Communist Party) montre un tournant à droite. Pour eux, la victoire du Non » ne changera rien par rapport à aujourd’hui « . Ils ne veulent pas voir que beaucoup de travailleurs qui voteront Non veulent ainsi montrer leur opposition à la politique actuelle de coupes et d’inégalités croissantes. Après avoir longtemps demandé la sortie de la Suède du pacte de stabilité européen, les dirigeants du Left Party semblent prêts du revirement, allant jusqu’à s’excuser de l’avoir demandée. Pourtant, l’alignement de la Suède sur le pacte de stabilité, c’est : 100 000 emplois supprimés dans la Santé, 23 milliards de « couronnes » de taxes pesant sur les travailleurs, une diminution annuelle de 30 à 40 milliards des aides au logement, une diminution d’un dixième du nombre d’enseignants par enfant, une baisse des retraites de 6 à 9% entre 1991 et 1995, une réduction des aides aux malades, chômeurs, réfugiés, étudiants. Au total, le gouvernement social-démocrate a amputé son budget de134 milliards de couronnes, dont 114 avec le soutien du Left Party.
d’après Offensiv, l’hebdomadaire de Rättvisepartiet Socialisterna, section suédoise du CIO
