La lutte héroïque des cheminots et des agents Ratp, celle de milliers de personnels de l’Education, de l’électricité, des Ports et Docks, de la Santé,… a montré la détermination des travailleuses et travailleurs à ne plus se laisser écraser par Macron.
Par centaines de milliers, nous avons démarré une lutte prolongée et qui n’est pas près de s’arrêter. La réforme de casse des retraites est symbolique d’un modèle de société, celle où des milliards d’euros sont volés aux travailleurs pour aller dans la poche des banquiers et des groupes d’actionnaires.
Il n’est pas étonnant que le patron de Black Rock, ce fonds de pension vautour qui nourrit ses actionnaires de milliards de dividendes prélevés en nous exploitant toujours plus, soit un ami de Macron. Les capitalistes ont avec lui un président pour les ultra-riches.
La solidarité et la lutte
Beaucoup sont entrés en lutte pour refuser la casse des retraites mais pas seulement et surtout pas seulement pour eux-mêmes. Certains se battent d’ailleurs pour leurs enfants et les autres travailleurs alors qu’ils ne seront pas touché par la réforme. Car la question est de stopper toute une politique qui veut casser ce qu’il nous reste de services publics, de droits sociaux, et tout simplement de dignité de d’êtres humains. Toutes les attaques, et notamment celles sur les retraites, se font à chaque fois pour réduire les travailleurs à de simples exécutants, sans droits, tout juste bon à bosser jusqu’à la mort, dans des conditions toujours plus insalubres et humiliantes.
Avec Sarkozy, Hollande, et maintenant avec Macron, c’est le règne des petits chefs, de la violence au travail et dans la société, la répression sous toute ses formes.
La question du refus de la casse des retraites est l’élément fédérateur de toutes les colères mais il n’est pas le seul et il n’est pas forcément l’élément le plus mobilisateur. Certains travailleurs sont plus inquiétés par les faibles salaires, la précarité, leurs conditions de travail de tous les jours et d’autres veulent encore bénéficier de vrais services publics gratuits et de qualité.
Il faut donc élargir la base des revendications du mouvement et lier toutes ces questions, que ce soit dans les grèves qu’en terme de lutte pour la société que nous voulons.
Continuer la lutte
Pour battre Macron, le mieux serait une véritable grève générale, avec des millions de travailleurs qui stoppent l’activité, soutenus par la jeunesse, les retraités… On verrait bien alors notre capacité à organiser la société, la démonstration de force de ce qu’est la classe ouvrière unie et en action, et combien les capitalistes, leurs amis journalistes ou politicards, sont les vrais parasites dans cette société.
Mais il faut aussi accentuer la crise politique dans laquelle se trouve Macron, car son gouvernement est faible. La colère est immense dans tout le pays ; aucun ministre ne peut se déplacer tranquille.
Nous devons donc nous organiser, préparer un véritable rebond de la lutte dans les semaines à venir avec une date suffisamment préparée à l’avance, au plus tard mi-mars, qui donne le temps de réunir des assemblées générales, de créer des comités de lutte, d’aller discuter avec des millions de travailleurs, de jeunes, d’habitants des quartiers populaires pour qu’ils prennent leur place dans la lutte.
Nous sommes toutes et tous ensemble la véritable opposition à Macron, nous devons avancer vers la création d’un véritable parti de masse et de lutte, démocratique, défendant un programme pour en finir avec le capitalisme. Un parti prêt à œuvrer pour que les travailleur-se-s prennent le pouvoir et forment leur gouvernement. Pour construire une société où l’économie sera en propriété publique, gérée démocratiquement par les travailleurs et la population pour la satisfaction des besoins de tous et en finir ainsi avec l’exploitation et la destruction de l’environnement : le socialisme.