Répression dans l’Éducation nationale : pas de sanctions contre « les 4 de Melle »

Lors de la lutte contre la « réforme Blanquer », de nombreux enseignants se sont mobilisés contre les nouvelles épreuves du bac appelées E3C (épreuves de contrôle continu), rejetant le caractère local de ce bac qui approfondira les inégalités entre lycéens.
4 enseignants du lycée Desfontaines de Melle (Académie de Poitiers) ont été suspendus pendant plus de 8 mois (sans salaire) sous des prétextes fallacieux comme « incitation à l’émeute », et « non respect du devoir de neutralité ».
Après une pseudo enquête uniquement à charge, Bénédicte Robert rectrice de l’académie de Poitiers (ancienne collaboratrice de Blanquer à Créteil) a décidé d’un conseil de discipline pour statuer sur la révocation (le licenciement) de ces collègues.
Un grand mouvement de solidarité a été mis en place, aboutissant à une journée de grève et des manifestations partout en France, dont plus d’un millier devant le rectorat de Poitiers, le 12 octobre, jour du premier conseil de discipline.
C’est une politique consciente du gouvernement de s’en prendre à ceux qui s’opposent à sa politique. Avec un soutien très limité dans la population, Macron n’a que la violence et la propagande pour faire passer la politique que veulent les capitalistes. La meilleure réponse pour se défendre et résister est justement d’œuvrer à la renaissance d’un syndicalisme combatif de lutte et de classe.

Par Virginie Pregny