Quelles leçons des luttes passées en Palestine ? [1/3]

Les jeunes et les travailleurs de Palestine se sont régulièrement soulevés contre l’oppression de l’État israélien et l’écrasement de leur droit à l’autodétermination. Un premier soulèvement de masse (Intifada) débute en 1987 dans les territoires occupés, qui dure 6 ans. Les habitants de Gaza et de Cisjordanie s’étaient alors révoltés et organisés pour lutter contre l’occupation par l’État d’Israël. La détermination de ces jeunes, souvent des enfants, pierre à la main face aux tanks, est restée l’image de l’intifada.

Des femmes palestiniennes s’opposent aux troupes israéliennes pendant la première Intifada en décembre 1987 [Robert Croma].

Les nombreux partis de la gauche palestinienne ont abandonné la lutte politique qui guidait la 1ère intifada. C’est le cas pour l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dirigée par Yasser Arafat, mais aussi le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ainsi que le Front démocratique de libération de Palestine (FDLP, plus marxiste). En 1993, la première intifada s’achève. Et les accords de « paix » d’Oslo, signés par les dirigeants palestiniens, entérinent des territoires palestiniens « confettis ». Ensuite, rien n’a vraiment changé pour les Palestiniens. La 2ème intifada, en 2000, adopte la stratégie dramatique d’attentats-suicide à la place de soulèvements de masse.

Le parti Hamas a été développé sur un programme théocratique islamiste de droite, loin de vouloir libérer le peuple palestinien. Et lorsqu’ils ont été élus à Gaza, c’était par rejet de la corruption de l’autorité palestinienne de l’OLP. Ces derniers mois, il n’a pas hésité à réprimer les Gazaouis à l’occasion de manifestations populaires. Avec L’Autorité palestinienne, le Fatah (OLP) en Cisjordanie montre son incapacité à défendre les droits des habitants. La faillite de la gauche a amené le Hamas au centre de la situation. Mais il n’y aura pas non plus de vraie libération nationale des Palestiniens avec le programme réactionnaire du Hamas et sa stratégie militaire de terreur des civils.

Article paru dans le supplément de l’Égalité n° 218