Public, privé… Les travailleurs luttent

181ee90a2c248aedb2a9039ed0f07ea7Depuis la rentrée de septembre, les nombreuses luttes, équivalentes en nombre et en mode d’action à ce que nous connaissions en début d’année avant que nous ouvrions les hostilités contre El Khomri et toute la politique du gouvernement, le prouvent.

Ce fut le cas dans de nombreux hôpitaux et des cliniques, aux impôts, chez les agents territoriaux (en particulier agents périscolaires), à la Poste, à Alstom, dans le bâtiment, la restauration rapide, l’industrie, le transport urbain, le commerce, la logistique, les agents de propreté, l’Éducation nationale… Tous les secteurs sont concernés par les luttes et les grèves parfois de plusieurs jours avec piquet .Ainsi, à Moissac tout comme à la Poste dans le 13e arrondissement de Paris contre la fermeture de bureau ou à la clinique Boyé de Montauban, la lutte paie !  Article publié dans L’Egalité numéro 180

Des luttes pour garder ou reprendre ce qu’ils nous prennent !

Partout les attaques sont identiques. Et partout les salarié-e-s se battent pour les mêmes revendications : des augmentations de salaire comme chez McDo où les salariés se battent pour un salaire minimum de 13 euros de l’heure répondant ainsi à leurs collègues des Etats-Unis qui se sont battus pour les 15 dollars. Mais les luttes concernent aussi les conditions de travail, notamment celles contre les réorganisations et restructurations qui les dégradent comme à la Poste ou dans les hôpitaux. Les batailles sont nombreuses contre la précarité, le manque d’effectifs et les licenciements toujours aussi nombreux (plus de 200.000 licenciements en cours ou annoncés d’ici la fin 2017)… Mais c’est aussi contre la répression patronale et celle de l’Etat que des salariés non syndiqués ou organisés relèvent la tête et tentent de résister.

Les premiers décrets d’application de la loi travail vont être promulgués. Les travailleurs se mobilisent autour de revendications vitales qui sont communes à tous et toutes. Il est urgent de construire une mobilisation permettant d’unifier ces luttes isolées autour d’une augmentation générale des salaires et du SMIC, des pensions de retraite, de l’amélioration des conditions de travail. Cette lutte doit aussi permettre de lutter contre les licenciements et les suppressions d’emplois, pour le partage du temps de travail, sans diminution de salaire ni hausse de la productivité grâce à des embauches correspondantes, pour en finir avec le chômage. Pour cela, il faudra continuer tous ensemble le combat contre la loi travail et la société que le patronat et ses différents gouvernements de fausse gauche ou de droite décomplexée nous promettent.

Par Yann Venier