Les services publics sont dans le viseur. La loi Dussopt (dite de « transformation de la vie publique ») c’est la casse du contrat des travailleurs de la fonction publique, elle s’inscrit dans la promesse de campagne de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. C’est la précarisation des contrats avec des CDD de 6 ans, permettant des ruptures de contrat. Ce modèle social s’étend aux trois versants de la fonction publique, jusque-là, il était utilisé seulement pour les hospitaliers.
Article publié dans l’Egalité 196
La loi Dussopt fusionne les organisations représentatives des salariés, tout en détruisant les structures de services aux usagers, en baissant les moyens humains et matériels. Que ce soit dans l’éducation nationale avec la loi Blanquer qui regroupe les établissements scolaires pour supprimer des classes, comme dans toutes les situations, c’est la loi du fric qui est de rigueur. Les routes sont vendues à Eiffage et les universités à Bouygues, les exemples ne manquent pas pour dénoncer le dépeçage du bien public. À EDF les dettes sont nationalisées pour permettre d’enrichir les actionnaires d’Engie. Les Hôpitaux rentables sont privatisés, les autres ferment. Les barrages, sources potentielles de profits colossaux sont en cours d’être cédés à une gestion privée, qui privilégiera les profits à la sûreté des installations, représentant un risque pour les populations environnantes.
Marre de vivre dans cette dictature du profit, nous voulons de vrais services publics, à la hauteur des besoins. Il faut créer massivement des postes et augmenter les salaires, en taxant le capital et en reprenant tous les cadeaux faits aux plus riches comme les 3 milliards de l’ISF. Il va falloir une lutte de masse des travailleurs du public et des secteurs de ceux qui ont été privatisés (Télécom, autoroutes, énergie, etc.), dont nombreux sont déjà en résistance notamment à travers les Gilets jaunes et de nombreuses luttes. Les centrales syndicales doivent engager une vraie grève. Le moyen le plus efficace de construire une telle lutte est en faisant campagne pour la renationalisation complète des services publics et la mise en propriété publique des principaux secteurs de l’économie, pour des vrais monopoles de service public géré à 100 % par les travailleurs et les usagers, à travers des comités élus qui définissent démocratiquement les besoins !
Par Mathieu Jardin