Postiers du 92 – Déjà 10 semaines de grève !

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Ces dernières années, les postiers des Hauts-de-Seine ont mené de multiples grèves contre les réorganisations type «facteur d’avenir». Sous prétexte de baisse de quelques points du trafic courrier, l’effectif des postiers a été réduit de plus d’un quart en moins de 10 ans, un «plan social» encore plus dévastateur que ceux qu’ont subis par exemple l’industrie automobile ou l’Education Nationale. Avec parfois la CGT et la CFTC, c’est toujours Sud PTT, majoritaire dans le 92, qui anime la lutte.

Cette année, c’est sur la question de la précarité que les facteurs de Rueil-Malmaison sont partis en grève presque unanime le 29 janvier et qu’ils ont été rejoints dans la lutte, le plus souvent de façon très majoritaire, par des collègues d’autres centres de distribution ou d’autres services.

Comme beaucoup de patrons voyous du privé, la Société Anonyme la Poste utilise pendant quelques mois en «contrat d’insertion» des employés qui sont en grande partie rémunérés par les Conseils Généraux et pour lesquels elle est dispensée de cotisations patronales. Au terme du contrat, au lieu de les insérer, elle en vire la plupart et en embauche d’autres.

Quand en janvier à Rueil, une factrice a une nouvelle fois été renvoyée sous un prétexte fallacieux, ses collègues sont partis en grève illimitée pour exiger sa réintégration !

 

Mais la Direction ne veut pas perdre son droit d’utiliser les salariés comme des kleenex et, malgré les multiples opérations menées chaque jour par les grévistes aux sièges centraux de la Poste et en direction des collègues, dans le 92 et à Paris, elle tarde à accepter de vraies négociations.

Elle n’est pas seule à souhaiter que les grévistes reprennent le travail sans rien. La CFDT qui, à la Poste, est un syndicat plus jaune que les fourgons de l’entreprise, accuse les grévistes d’avoir agressé un de leurs militants. D’autres syndicats ont hélas pris pour argent comptant cette calomnie. Heureusement, Sud PTT 92 filme toutes ses actions et il sera difficile à un tribunal de sanctionner une agression imaginaire.

Mais pour tenir et terminer le conflit avec des résultats palpables, les grévistes ont besoin d’un soutien financier. Envoyez les chèques à Sud PTT 92, 51 rue Jean Bonal 92250 La Garenne-Colombes.

Jacques Capet