Des grands rassemblements et des grèves de plusieurs semaines ont eu lieu en Haute-Garonne, en Seine-Maritime, en Haute-Vienne, en Martinique, dans le Vaucluse, l’Hérault, la Loire… Les baisses de dotations de l’État ont des répercussions directes sur les services d’incendies et de secours.
80 % des 2400 pompiers qui ont réussi le concours de sapeur-pompier professionnel en 2013 n’ont pas eu d’affectation et vont perdre la validité de leur diplôme cette année ! Il en découle des sous-effectifs, des semaines de 48h payées 35h, des véhicules sans entretien, des équipements HS, des rallonges du temps d’intervention.
Les pompiers sont victimes de stress post-traumatique, se blessent fréquemment, il y a une augmentation des accidents du travail, ils sont victimes d’incivilité à cause de leurs retards d’interventions.
Les pompiers ont le sentiment d’être laissés pour compte, ils ne se sentent pas reconnus par leur hiérarchie. La situation se détériore car le dialogue avec les élus des conseils d’administration n’amène aucune amélioration de leurs conditions de travail.
Les pompiers manifestant à Toulouse ont vu deux de leurs camarades syndiqués CGT arrêtés pendant un rassemblement. Sur ordre de la préfecture afin de les intimider et ils ont été inculpés de violence sur les forces de l’ordre. Comme le rapporte un pompier : «la société est plus violente et on le ressent. On ressent la misère des gens, leur détresse, leur chômage, tous leurs problèmes, parce qu’on est les premiers maillons de la chaîne ». Les pompiers, eux aussi, doivent affronter les mesures d’austérité. Organisons-nous au-delà des corporations et, tous ensemble, ripostons contre le gouvernement au service du MEDEF.
