Non aux expulsions des lycéens sans-papiers !

Pas facile pour les immigrés aujourd’hui de trouver leur place en France. Les lycéens étrangers même mineurs sont touchés par les attaques du gouvernement.

Dès la rentrée de septembre, un jeune camerounais de 19 ans, en classe de terminale au lycée Jacques Feyder d’Epinay sur Seine (Seine-Saint-Denis), a failli être expulsé du territoire pour rejoindre son pays natal, où il n’a plus de famille. La mobilisation de 400 lycéens et professeurs a permis de bloquer l’avion dans lequel il devait embarquer. Les lycéens ont distribué des tracts dans le hall d’embarquement à l’équipage de l’avion et aux passagers afin qu’eux aussi s’opposent au départ de l’avion. Les forces de police sont alors intervenues violemment, en leur balançant des gaz lacrymogènes. Mais malgré cela, tous sont restés solidaires : les passagers ont refusé d’attacher leur ceinture une fois dans l’avion, le commandant de bord a ainsi refusé de décoller de Roissy. La détermination des lycéens a été marqué par un réel succès.

Arrivé en France le 6 juillet 2001, régulièrement scolarisé depuis, ce jeune lycéen vivait depuis le printemps de sursis en sursis. Il a depuis construit une famille en France et est père d’un bébé. Les lycéens mobilisés lui ont permis d’obtenir une carte de séjour d’1 an pour rester en France mais ceci « à titre exceptionnel et humanitaire » a précisé Sarkozy. Aujourd’hui, le problème des expulsions de lycéens sans papiers touche bon nombre d’entre nous. Sur l’ensemble du territoire, ils seraient des milliers à connaître cette situation, les quartiers défavorisés étant les plus touchés. Cela n’est pas étonnant quand on sait que Sarkozy a prévu l’expulsion de 24 000 sans papiers cette année. Il reprend, avec un véritable battage médiatique, le programme électoral du FN en 2002 en durcissant sa politique en ce qui concerne la régularisation des sans-papiers.

Ces expulsions suivent la logique raciste du gouvernement. Le principe des politiciens est de diviser les jeunes et les travailleurs pour qu’ils ne puissent pas s’unir contre leur politique. C’est dans le même principe que Sarkozy expulse les jeunes des squats. Il faut prendre exemple sur les lycéens qui se sont mobilisés à Seine Saint Denis, car c’est effectivement en menant un combat d’ensemble, que l’on peut faire reculer le gouvernement. D’Afrique ou d’Asie, noir, blanc ou beur, tous avons les mêmes intérêts à défendre : nous devons nous battre pour des conditions de vie décentes et pour une éducation gratuite et de qualité pour tous ! Les lycéens membres ou sympathisants de la GR soutiennent et participent les campagnes menées contre les expulsions des lycéens sans papiers et nous les organiserons partout où cela sera nécessaire.

Pas facile pour les immigrés aujourd’hui de trouver leur place en France. Les lycéens étrangers même mineurs sont touchés par les attaques du gouvernement.

Dès la rentrée de septembre, un jeune camerounais de 19 ans, en classe de terminale au lycée Jacques Feyder d’Epinay sur Seine (Seine Saint Denis), a failli être expulsé du territoire pour rejoindre son pays natal, où il n’a plus de famille. La mobilisation de 400 lycéens et professeurs a permis de bloquer l’avion dans lequel il devait embarquer. Les lycéens ont distribué des tracts dans le hall d’embarquement à l’équipage de l’avion et aux passagers afin qu’eux aussi s’opposent au départ de l’avion. Les forces de police sont alors intervenues violemment, en leur balançant des gaz lacrymogènes. Mais malgré cela, tous sont restés solidaires : les passagers ont refusé d’attacher leur ceinture une fois dans l’avion, le commandant de bord a ainsi refusé de décoller de Roissy. La détermination des lycéens a été marqué par un réel succès.

Arrivé en France le 6 juillet 2001, régulièrement scolarisé depuis, ce jeune lycéen vivait depuis le printemps de sursis en sursis. Il a depuis construit une famille en France et est père d’un bébé. Les lycéens mobilisés lui ont permis d’obtenir une carte de séjour d’1 an pour rester en France mais ceci « à titre exceptionnel et humanitaire » a précisé Sarkozy. Aujourd’hui, le problème des expulsions de lycéens sans papiers touche bon nombre d’entre nous. Sur l’ensemble du territoire, ils seraient des milliers à connaître cette situation, les quartiers défavorisés étant les plus touchés. Cela n’est pas étonnant quand on sait que Sarkozy a prévu l’expulsion de 24 000 sans papiers cette année. Il reprend, avec un véritable battage médiatique, le programme électoral du FN en 2002 en durcissant sa politique en ce qui concerne la régularisation des sans-papiers.

Ces expulsions suivent la logique raciste du gouvernement. Le principe des politiciens est de diviser les jeunes et les travailleurs pour qu’ils ne puissent pas s’unir contre leur politique. C’est dans le même principe que Sarkozy expulse les jeunes des squats. Il faut prendre exemple sur les lycéens qui se sont mobilisés à Seine Saint Denis, car c’est effectivement en menant un combat d’ensemble, que l’on peut faire reculer le gouvernement. D’Afrique ou d’Asie, noir, blanc ou beur, tous avons les mêmes intérêts à défendre : nous devons nous battre pour des conditions de vie décentes et pour une éducation gratuite et de qualité pour tous ! Les lycéens membres ou sympathisants de la GR soutiennent et participent les campagnes menées contre les expulsions des lycéens sans papiers et nous les organiserons partout où cela sera nécessaire.

Par Emmanuelle Drécréau, article paru dans l’Egalité n°116