Avec la multiplication des situations de guerre entre les grandes puissances et de pauvreté du monde néocolonial, le nombre de migrants a atteint 280 millions de personnes, dont 117 millions de déplacés. Les migrants climatiques et inter-État sont en constante progression, avec environ 30 millions en 2022.
Face à cette situation, les pays capitalistes les plus riches ne veulent pas assumer leurs responsabilités et préfèrent passer des accords pour éviter que des migrants arrivent. L’UE a donné à la Turquie 7 milliards d’euros depuis 2016 pour cela et laisse les migrants mourir en Méditerranée. L’année dernière, ce sont 2200 personnes qui y ont perdu la vie. On assiste à une vraie déshumanisation pour satisfaire les fantasmes et l’idéologie racistes des gouvernements en place. En France, avec les dernières lois, tout est fait pour décourager les demandes d’asile et parquer les migrants dans les centres de rétention, dans des conditions indignes, le plus longtemps possible en attendant de pouvoir les expulser. Des mineurs isolés sont laissés à l’abandon. De la surenchère raciste est faite aussi sur l’Aide Médicale d’État (AME), qui ne représente que 0,5 % des dépenses de santé de la Sécu et qui est là pour protéger la santé des migrants, mais aussi la nôtre, car les virus ne connaissent pas les frontières.
Nous exigeons des équipes de secours en Méditerranée et aux frontières, plutôt que pour la répression, ainsi que la fermeture des centres de rétention et plus de moyens pour traiter les dossiers.
Tout les migrants qui en ont besoin devraient pouvoir bénéficier de l’asile politique. Pour les plus précaires et les mineurs, nous devons leur donner accès à des hébergements, des soins et l’éducation, le temps de choisir leur pays d’installation.
Article paru dans l’Égalité n°226
