Les syndicats doivent encourager la vague de lutte

Les hôpitaux sont en train de craquer. Une vague de grève déferle sur le pays cet été ! Dans les transports collectifs, que ce soient les bus, les trams, SNCF, les aéroports… des grèves sont en cours un peu partout en France en raison des restructurations, de pertes d’emplois, de conditions de travail et de rémunérations trop faibles. Les syndicats de Total appellent à la grève et, comme les syndicats de transport de marchandises, appellent à bloquer les raffineries. Les syndicats et les boites de la métallurgie sortent un peu partout en grève car la nouvelle convention collective est un recul en termes de rémunération. La fédération CGT des services publics a déposé un préavis de grève du 1er juillet au 31 août.

La liste de revendications, avant tout concernant les salaires, mais aussi le sous-effectif, la précarité… est longue et complètement justifiée.

Partout la colère gronde, et aucun secteur n’est épargné. Même si la période estivale n’est pas le meilleur moment pour appeler à une grève interprofessionnelle, les organisations syndicales devraient soutenir bien plus fortement les grèves qui ont lieu en ce moment, tout en continuant à préparer la construction d’une journée de lutte dès la rentrée.

Grève très suivie dans l’entreprise Itron (Mâcon) pour l’augmentation des salaires, 23 juin 2022

Une vague qui peut ouvrir la brèche

La vague de luttes est déjà là. Ça devrait être le dénominateur commun des militants syndicaux. Les directions syndicales doivent ouvrir la brèche en parlant ouvertement de comment organiser le blocage de l’économie et pour gagner quoi. Les porte-paroles des organisations syndicales doivent et populariser des revendications unificatrices comme la titularisation des précaires, l’augmentation des salaires à 1500€ minimum et des augmentations pour tous les travailleurs, et expliquer au plus grand nombre les moyens à mettre en œuvre pour s’opposer frontalement au patronat et gagner. Ça veut dire en occupant les lieux de travail et en appelant à des assemblées générales pour que les travailleurs organisent eux-mêmes la solidarité – que ce soient le ravitaillement, l’autodéfense des piquets de grève, etc.

Nous sommes peut-être à l’aube d’un mouvement de masse généralisé. Il sera nécessaire d’être réactif pour que les grévistes élisent des représentants dans chaque boite, qui se coordonnent et créent un super comité de lutte à l’échelle d’une zone, d’une ville… qui soit en mesure de s’opposer au pouvoir des patrons et des politiciens à leur service.

Article paru dans l’Egalité n°211