L’Algérie brûle !

Un des nombreux incendies qui ravage l’Algérie.

Encore une fois, le peuple algérien est livré à lui-même. Depuis le lundi 9 août, plus de 70 incendies d’origine criminelle ont été déclenchés dans toute l’Algérie, particulièrement en Kabylie où les régions de Tizi-Ouzou et Bejaia sont entre les flammes. Plus de 40.000 hectares ont brûlé, et 49 civils sont morts à ce jour, dont des familles asphyxiées dans leur domicile, et 28 militaires envoyés faire les pompiers. Des enfants du peuple alors que les enfants de la mafia au pouvoir dorment paisiblement dans leur villa à Hydra et autres. Qui sait, ces incendies sont souvent là pour aider les promoteurs immobiliers et les grands groupes fonciers et agricoles, peut être que les donneurs d’ordre sont actuellement à la plage à attendre le résultat de leurs crimes…

Des hôpitaux, des lycées, des maisons sont brûlés.

Cela fait plus de 10 ans que chaque été, des feux sont provoqués dans les forêts algériennes, sans que le gouvernement ne fasse quelque chose. Ils n’ont à ce jour pas acheté un seul Canadair qui coûte 25 millions d’euros. Les incapables irresponsables du gouvernement justifient cela par l’impossibilité de trouver des lieux qui permettent aux canadairs de remplir les réservoirs… Jusqu’à quand cette bande de corrompus, d’assassins, continuera-t-elle sa politique criminelle envers la population ?

La plantation d’oliviers de la famille de l’une de nos camarades algériennes s’est vu divisée en trois ces dix dernières années, privant ainsi sa famille de cette petite aide, héritage de plusieurs générations. Et maintenant nous voyons des personnes mourir à cause de ces flammes. Ces mêmes flammes, ont provoqué dans la soirée de lundi, l’explosion d’une pompe à essence près de Michelet (Tizi-ouzou) où toute une famille entière est décédée, et d’une mine terrestre datant de l’époque coloniale à Toudja (Bejaia), qui a été enclenchée par un citoyen qui essayait de repousser les flammes. 

Suite à tout ce massacre, la diaspora algérienne à l’étranger a contacté plusieurs ONG dont la SIFF (section d’intervention feux de forêt) pour venir à l’aide et éteindre les feux de forêts, mais ils sont toujours en attente de l’approbation de la protection civile algérienne, à ce moment précis, aucune réponse n’a été donnée, et aucune réponse ne sera probablement donnée. 

Les conséquences de ces incendies sont désastreuses pour les habitants, les écosystèmes et l’économie : destruction des récoltes, des arbres, disparition des habitations, morts, etc.

Le peuple, la faune et la flore en danger, y’en a marre ! Révoltons-nous ! 

Comme pour la pandémie de Covid-19, le peuple est sans étonnement livré à lui-même quant à la gestion d’une catastrophe. Il y a jusqu’à ce jour un manque considérable d’oxygène dans les hôpitaux, manque de moyens, de soins, de soignants, ou même d’hôpitaux pour accueillir les malades. La diaspora algérienne s’est d’ailleurs mobilisée pour acheter le nécessaire et en faire dons aux hôpitaux. Des dons qui sont recalés à la frontière voire à l’ambassade à cause de « complications administratives », alors que chaque jour, des malades meurent parce qu’ils ne sont pas oxygénés. 

Il faut nous prendre en main, nous, la classe ouvrière ! Il y’en a plus que marre de la criminalité de la classe bourgeoise, plus que marre de leur corruption et de leur asservissement aux grands groupes fonciers et capitalistes. Il faut nous révolter, et conduire une vraie révolution prolétarienne qui va réellement changer le système algérien ! L’Algérie ne sera ni libre, ni démocratique, ni protégée, tant que la mafia capitaliste est au pouvoir !

Il faut de véritables services publics de santé, de protection civile (pompiers) que le budget de l’État algérien pourrait largement financer au lieu que les milliards atterrissent dans les poches des corrompus au pouvoir. Des services publics gérés démocratiquement par les travailleur-se-s eux-mêmes, en lien avec la population, et en embauchant des millions de chômeurs qui se désespèrent aujourd’hui de ne pas pouvoir aider la population face aux flammes et aux incendies criminels.

C’est pour cela qu’il faut lutter, en nous organisant pour construire un parti qui rassemble les jeunes, les travailleurs, les couches populaires en lutte avec le Hirak depuis plus de deux ans.

Pour une Algérie libre, démocratique et égalitaire : une Algérie socialiste

Par Mina Boukhaoua