Crise économique : aux capitalistes de payer ! 

La situation économique de la France est mauvaise. La France a un des déficits les plus importants de l’Union européenne à 6,1 % . Partout, les médias bourgeois l’annoncent : les notations des agences capitalistes pour le pays sont en baisse. Qu’est-ce que cela signifie ? La confiance des banques financières et des capitalistes entre eux n’est pas là. L’économie française n’apporte pas assez de garanties de pouvoir faire suffisamment de profits en un temps record, ce qui est leur principal objectif. Et la crise est bien réelle. En juillet 2024, selon la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprise a dépassé les 63 000. 

Pour les travailleurs et pour la majorité de la population, cela n’annonce rien de bon. Le gouvernement et les patrons vont vouloir accroître l’exploitation, tirer les salaires vers le bas, augmenter la charge de travail, et vont licencier pour garder voire augmenter leurs profits sur le dos des travailleur.ses. 

Des faillites et des fermetures de site en pagaille 

L’automobile et la construction sont touchés mais les autres secteurs aussi. Les effectifs de la filière automobile étaient de 200 000 en 2018 et sont tombés à 176 000 en 2023, avant même la dernière vague de plans de fermetures et licenciements. En réalité, beaucoup d’entreprises réduisent leurs effectifs sans annonce, en ne renouvelant pas les contrats, en laissant partir les gens sans les remplacer, pour ne pas avoir à annoncer un plan qui les obligerait à se justifier et à entamer des négociations. 

Dans les secteurs de la restauration, hôtellerie et le commerce, après les difficultés liées au COVID ; c’est la hausse des prix énorme qui impacte l’activité. Beaucoup doivent fermer, notamment parmi les petites entreprises « 94 % des entreprises concernées par une procédure collective emploient moins de dix salariés ». C’est un vaste plan de licenciements qu’ils veulent à bas bruit qui est en cours. 

Un gouvernement au service des capitalistes quoi qu’il en coûte ! 

Fin 2025, selon les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques, le chômage atteindrait 8 % de la population active. Et ce, malgré la politique de radiations très violente impulsée par la direction de France Travail qui vise à faire sortir des chiffres du chômage des milliers de privé.es d’emploi. 

La politique de Macron Lemaire n’a pas permis de lutter contre la hausse du coût de la vie. Au contraire, les salaires sont restés bas et les capitalistes se sont mis plein les poches de l’argent public. Auchan tenu par la famille de milliardaire Mulliez a reçu 500 millions d’euros d’aides publiques et a distribué 1 milliard de dividendes à ses actionnaires. Pourtant cette dynastie de rapaces licencie 2400 travailleur.ses ! 

Avec Barnier, c’est la même politique. À cela, s’ajoutent des coupes budgétaires massives dans les secteurs publics, en particulier les collectivités territoriales. Celles-là même qui embauchent le plus, voyant leurs compétences augmenter à mesure que l’état se désengage de tout ! 

Nos intérêts, ceux des jeunes et des travailleur.ses, ne seront jamais défendus par les capitalistes et celles et ceux qui les servent. À nous de prendre en main l’économie au service de toutes et tous, une politique sur un programme anticapitaliste et socialiste ! 

Article paru dans l’Égalité n°225, par Leïla Messaoudi