Une hausse importante du nombre d’IVG pratiquées en France en 2022, des difficultés d’accès à la méthode médicamenteuse pour des problèmes d’approvisionnement, un coût de la contraception bien trop élevée. Dans les centres IVG, les plannings familiaux, il y a de moins en moins de moyens. La réalité : le désengagement financier de l’État et des collectivités rend l’avortement parfois inaccessible ou hors délai !
Plus de 70 % des IVG en France sont médicamenteuses – c’est moins coûteux et moins intrusif – mais la femme peut être seule avec ses douleurs. Impossible d’accompagner correctement les femmes dans ces conditions. Il y a moins de personnel pour assurer le suivi. D’ailleurs, les IVG seront les premiers actes médicaux visés par les suppressions dans les établissements de santé… car ils ne rapportent pas assez ! La fermeture de centres et d’hôpitaux de proximité rend la situation toujours plus complexe.
Personne ne peut décider pour nous !
Avorter n’est pas un acte médical banal, ni un moyen de contraception. Mais des milliers de femmes y ont recours chaque année pour de multiples raisons. Se battre pour le droit à l’IVG, c’est donner aux femmes le droit à une opération sûre, un accompagnement de qualité, ainsi que celui de choisir sa vie. Et personne n’a à juger de ces choix. L’IVG est toujours aussi limitée pour les jeunes femmes mineures (qui doivent avoir l’accord parental) et aussi pour toutes celles, françaises ou étrangères, qui n’ont pas de mutuelle pour payer la totalité de l’intervention et donc ne peuvent pas choisir.
Pour le droit à une vraie contraception gratuite, publique et de qualité !
L’hypocrisie est aussi évidente à l’autre bout du sujet. On demande aux travailleurs et travailleuses d’être toujours plus efficaces et rapides. Par contre la contraception, elle, date du siècle d’avant !
Elle coûte cher, et/ou le contraceptif est souvent complètement inadapté à la personne. Aucun investissement digne de ce nom n’est fait. Et quand de nouveaux dispositifs sont commercialisés, c’est sans vrai test, ça peut poser problème (l’implant Essure par ex., fabriqué par Bayer, a blessé des milliers de femmes). Mais ça, le ministère de la Santé s’en fout, tout comme les multinationales pharmaceutiques qui engrangent leurs profits !
Le 28 septembre on se fait entendre !
Le droit à l’IVG a été gagné il y a 48 ans grâce à des mouvements massifs pour le droit de choisir, mais il reste à défendre et étendre. Si dans certains pays comme les US ou la Pologne, ce droit est remis en cause, des mobilisations importantes pour défendre le droit de choisir ont lieu. Dans d’autres pays comme en Irlande, c’est la mobilisation massive de 2018 qui a permis que le droit de choisir soit enfin légal, même si l’avortement reste complexe d’accès. Les gouvernements au service des capitalistes et les réactionnaires ne veulent pas laisser aux femmes le droit de choisir.
De la même manière qu’ils veulent qu’on se laisse exploiter sans réagir. Ils veulent continuer à imposer leurs vues sur notre vie et notre corps au mépris de notre santé et de notre liberté. Dans le capitalisme, aucun droit n’est acquis durablement. C’est tout ce système et sa dictature du profit et de l’exploitation qu’il faut combattre. Pour une société réellement libre et démocratique, débarrassée de la loi de l’argent, du sexisme et des discriminations, pour le socialisme !
Jeudi 28 septembre 2023
POUR UN VÉRITABLE DROIT DE CHOISIR !
- Droit à l’IVG libre et gratuit pour toutes sans conditions d’âge, de nationalité ou de genre !
- Pour le développement des plannings familiaux !
- Pour un véritable accompagnement des femmes !
- Accès à la contraception gratuit pour tou-te-s, majeur-e ou mineur-e !
- Pour des contraceptifs performants et sûrs !
- Pour un service public de santé intégrant la production des médicaments, nationalisation des multinationales pharmaceutiques et investissement dans la recherche publique !