
Depuis un an, le génocide à Gaza et la colonisation israélienne en Cisjordanie continuent. Aux 41 200 morts et 95 400 blessés, s’ajoutent la famine, les pénuries d’eau potable, de médicaments, le retour du virus de la polio… L’armée israélienne poursuit ses atrocités, peu importe le « droit international ». En juillet, elle a bombardé les tentes d’un camp de déplacés au sud. Elle bombarde régulièrement des écoles de Gaza remplies de réfugiés, elle a attaqué et envahi le camp palestinien de Jénine. Depuis mi-septembre, avec l’explosion des bipeurs piégés au Liban, des attaques militaires violentes ont lieu dans le Sud du pays. Avec des dizaines de morts et des milliers de blessés sans distinction, semant la terreur dans la population civile !
Pendant ce temps, l’ONU enchaîne les votes pour un cessez-le-feu, un embargo sur les armes, le retrait des troupes israéliennes ou même « la fin de l’occupation sous 12 mois » : sans aucun effet. Netanyahou et ses alliés impérialistes peuvent faire ce qu’ils veulent ! Cela montre bien l’impasse des instances internationales.
L’hypocrisie des régimes pro-capitalistes
Pour tenter de garder l’adhésion des populations, les dirigeants hypocrites prétendent condamner le génocide, mais n’appliquent aucune sanction sérieuse contre l’État israélien. Macron et Biden continuent à lui vendre des armes. Le Royaume-Uni a suspendu 30… de ses 350 licences d’exportation d’armes vers Israël. L’Egypte et le Qatar maintiennent leurs relations économiques avec Israël. Les émirats arabes ont ouvert une route commerciale terrestre entre Dubaï et le port israélien de Haïfa, pour contourner le canal de Suez et les attaques des Houthis sur les navires.
Dans plein de pays, la majorité de la population n’est pas dupe. De grandes mobilisations contre la guerre ont toujours lieu, et préparent la défaite des dirigeants politiques qui en auront été soutiens ou complices. Aux États-Unis, Kamala Harris affiche son soutien à Israël et refuse de stopper les livraisons d’armes à Israël. Mais la pression du mouvement anti-guerre se maintient sur la campagne présidentielle. Les étudiants américains qui dénoncent le génocide par l’occupation de leurs universités ont inspiré beaucoup d’autres dans le monde : Mexique, Canada, Angleterre, Italie, France… Ici, nous devons continuer les mobilisations et construire un mouvement international contre cette sale guerre !
Travailleurs et jeunes peuvent dégager Netanyahou !
En Israël, en septembre, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisés contre Netanyahou. L’assassinat de six otages israéliens a déclenché une vague de fureur contre Netanyahou pour avoir bloqué tout accord de cessez-le-feu. Le 2 septembre, la centrale syndicale Histadrout a lancé une grève générale, suivie dans les transports, l’éducation, la santé, les petites entreprises et quelques grandes. Pendant plusieurs heures, avant que la grève soit interdite par le ministre des finances d’extrême-droite, Smotrich, les travailleurs ont défié la loi contre les « grèves politiques ».
Une partie des capitalistes israéliens s’oppose au gouvernement de Netanyahou. La guerre impacte les secteurs de l’économie qu’ils possèdent et leurs profits. Mais les représentants politiques de ces capitalistes ne sont pas opposés à l’oppression militaire sur les Palestiniens dans les territoires occupés. De même, aucun gouvernement israélien pro-capitaliste ne permettra à la majorité des travailleurs d’avoir des salaires décents et des conditions de vie et de travail dignes.
Pour en finir avec cette politique criminelle et dévastatrice, les travailleurs israéliens doivent construire une alternative politique indépendante des capitalistes et de leurs alliés impérialistes. C’est-à-dire s’organiser autour d’un programme socialiste dans l’intérêt de tous les travailleurs en Israël, ce qui passe par mettre fin à l’occupation.
Pas d’autre solution que le socialisme !
Les masses palestiniennes doivent également construire leur propre lutte et leurs propres organisations, indépendantes des partis réactionnaires ou corrompus comme le Hamas et le Fatah. Ils s’accommodent bien du capitalisme et freinent la possibilité d’une véritable lutte unie de résistance contre la guerre et l’impérialisme. C’est la seule voie vers l’autodétermination palestinienne qui puisse aussi mettre fin à l’exploitation et aux inégalités capitalistes.
Article paru dans l’Égalité n°224, par John