
Après un quinquennat marqué par les arrestations politiques, la crise économique et les pénuries de produits de première nécessité, la Tunisie se dirige vers des élections. Ces présidentielles sont décrites comme les moins démocratiques depuis la révolution de 2011 ! Le 6 octobre, seuls trois candidats concourent : le panarabiste Zouhair Maghzaoui (ancien soutien de Saïed et de son coup d’État institutionnel de 2022), le capitaliste libéral Ayachi Zammel et le président-dictateur actuel Kaïs Saïed.
Cette liste a déclenché une grande polémique dans la population où la majorité ne se trouve pas représentée. Cela n’arrive pas seulement après l’arrestation de plusieurs personnalités politiques et l’interdiction de toute activité politique, mais aussi après un maximum de refus de candidatures (avec ou sans raisons) quelques jours avant la date de clôture.
Plusieurs organisations et partis politiques ont choisi la rue pour montrer leur mécontentement et surtout appeler à boycotter cet évènement. Ce doit être un début.
Saïed, dont la politique a largement aggravé la situation du pays, part pour un deuxième mandat aussi autoritaire que le premier. Pour le stopper, il est temps que les organisations défendant la classe ouvrière, en premier lieu l’UGTT, organisent des campagnes et des luttes pour permettre aux travailleurs et aux jeunes de s’unir et de s’organiser afin de combattre à la fois la dictature et l’exploitation des travailleurs.
Article paru dans l’Égalité n°224, par Le K.