Les journées de décembre ont été tout à fait différentes des grèves des dernières années. Les grévistes ont été très majoritaires et l’ambiance s’est relevée toute autre, avec un mélange de combativité, de colère, de détermination. Les administratifs, les précaires, les enseignants du collège se sont mis en grève le 5 décembre et ont affiché leur volonté d’être en manif. En quelques jours tout le monde s’est organisé pour avoir une banderole, un mégaphone et défiler nombreux en cortège. Nous avons tous été gonflés à bloc par la force de la manifestation du 5 décembre. Le lendemain la salle des profs s’est transformée en AG avec l’envie d’enchaîner les jours de grève, de convaincre autour de nous et de participer aux mobilisations avec les autres salarié-e-s. Les discours d’Edouard Philippe n’ont fait qu’attiser la colère : « la promesse d’augmenter les salaires est une arnaque.
C’est maintenant qu’on doit les gagner, pendant qu’on est fort, et sans contrepartie », « on veut le retrait de la réforme », « pas question de laisser aux jeunes et à nos enfants un système pourri », « de l’argent il y en a ! », « Macron et Philippe n’écoutent personne ». L’approche des vacances n’a pas éteint cette détermination. A chaque mobilisation, des collègues étaient présents. La date de grève du 9 janvier est déjà inscrite dans plusieurs têtes et une AG d’établissement puis de secteur ont eu lieu au retour des vacances. Janvier sera un mois de lutte !