Éducation Nationale : Borne to be wild ?

Depuis la réélection de Macron, six ministres se sont succédé, Ndiaye, Attal, Oudéa-Castéra, Belloubet, Genetet. La nouvelle, mais non des moindres, l’ancienne première ministre Borne nous explique que de ne pas connaître les sujets permet d’avoir un œil nouveau. La seule chose qu’on sait c’est que la politique de casse va rester la même.

Mais à chaque ministre son lot de casseroles et scandales divers et variés. Borne a ainsi réussi à Mayotte dévasté d’en faire un premier. Face à deux enseignants qui lui expliquaient les difficultés pour accéder aux quartiers constitués de bidonvilles, elle a nié puis tourné les talons.

Ce mépris va de pair avec une dégradation progressive des conditions de travail, avec un nombre d’élèves par classe qui ne cesse d’augmenter, des missions toujours plus aléatoires et sans queue ni tête et des salaires qui stagnent. La hiérarchie a pour objectif de ne pas faire de vague mais a du mal à cacher la misère que cette politique engendre.

La réforme de la classe de Terminale des lycées pro

Les conditions d’apprentissage des élèves se détériorent à chaque réforme avec une diminution du temps passé en classe avec. Désormais, les épreuves du bac en lycée pro ont lieu la plupart en mai, avec ensuite un « choix » pour les élèves, ou ils partent travailler tous le mois de juin ou ils vont dans un module de poursuite d’étude.

Dans la grande majorité des cas, les élèves partent pour travailler, ce qui permet aux entreprises d’avoir de la main d’œuvre gratuite, l’état prenant en charge la rémunération des jeunes. Les lycéens perdent un mois entier d’enseignement, puisque la plupart ne veut pas ou ne peut pas poursuivre les études, ayant été refusé des choix possibles avec le système Parcoursup. D’un autre côté, les programmes sont les mêmes que les années précédentes, avec un mois entier qui a disparu pour les faire.

Les réformes s’empilent, se chevauchent ou sont partiellement maintenues… Mais la vérité des prix vient toujours avec le budget et les moyens humains et matériels qu’il fixe, c’est à dire pour l’année scolaire prochaine, le nombre de classes, d’écoles … et les personnels. C’est annoncé à l’hiver pour septembre. Et la saignée est sévère.

Tout cela, ce ne sont pas des ajustements ou des couacs, mais une politique de démantèlement du service public d’éducation éprouvée ailleurs. Il faut dès à présent préparer une grève massive et déterminée.

Article paru dans l’Égalité n°226