Une élue révolutionnaire !

Extraits de tribunes de Leïla Messaoudi, élue municipale à petit-quevilly (76), face à la politique anti-ouvrière de la majorité PS-PC-EELV, à un an des élections

Vidéosurveillance, sentiment d’insécurité, contrôle de la population ?

« Cette délibération devrait être l’occasion de faire des bilans de la vidéosurveillance tant en termes d’efficacité, que de quantité de caméras existantes et de contrôle démocratique.

Quel est le budget de la vidéosurveillance à Petit-Quevilly, qui finance le centre de surveillance urbain au commissariat central ? Il nous faut des données tangibles et scientifiques. Quels sont les chiffres des taux d’élucidation des délits, grâce à la vidéosurveillance ?

En effet, la vidéoprotection se banalise mais son utilisation est erronée : aucune vidéo ne protège.
Dans les espaces clos avec une entrée et une sortie type parking la vidéosurveillance semble avoir des résultats. Mais ailleurs, son efficacité est plus contestable et contestée.

D’autre part, en termes d’information et de protection des données où en sommes nous dans notre commune, comment sommes nous sûrs que la conservation et l’accès aux données en général n’excédant pas 1 mois sont respectés ? Y a-t-il les panneaux mentionnant la vidéosurveillance aux personnes circulant sur notre commune ? Est-ce que l’ensemble des mentions légales y sont ? Un autre problème : comment s’assurer de la possibilité d’un contrôle par la population de l’usage de ces caméras ? Le vrai débat est en réalité celui de comment vraiment lutter contre le sentiment d’insécurité ? C’est la présence humaine et la qualité de l’environnement, c’est-à-dire l’éclairage, la salubrité, qui jouent. L’inquiétude monte quand une personne se trouve seule dans une rame, dans un lieu sale et avec peu d’éclairage. La réappropriation de l’espace public est liée aux causes structurelles de notre société, au manque de socialisation, de solidarité… C’est dans ces services publics qu’il faut investir ! »

Logements HLM, bailleurs sociaux et cadeaux fiscaux…

« Ma question concerne l’abattement de la taxe foncière pour les bailleurs sociaux. Les bailleurs comme Logirep, Seine Habitat ou la CDC voient leurs impôts baisser pour les aider à améliorer les quartiers prioritaires politiques de la ville.

Comment et qui détermine si le bailleur social a vraiment un surcroît de dépenses qui permet l’amélioration de la vie des locataires du quartier ? Le bailleur social perçoit un loyer, n’est-ce pas un dû au locataire que de maintenir un cadre de vie agréable ? Y a-t-il des travaux d’amélioration ou des activités spécifiques ou encore des personnels embauchés en plus qui justifient cela ? Les loyers, eux, ne baissent pas et de plus en plus, les charges augmentent !

Quel est notre moyen de contrôle des habitants de la mise en œuvre des actions entreprises ? La Ville a une réunion du cotech et du copil chaque année ou tous les 6 mois. Mais elles ne sont pas publiques. Est-ce que le bilan sera transmis publiquement ? En effet, l’implication des habitants est assez limitée. Ainsi sur le quartier de la piscine, le diagnostic sera ouvert aux habitants volontaires sur proposition du bailleur social ! »

Article paru dans l’Égalité n°226