La crise sanitaire autour du Covid-19 et la non préparation des gouvernements pour y faire face à généré une panique dans la société. Panique qui s’est traduite par une ruée sur les magasins pour faire le plein de denrées et d’objets de première nécessité, pas peur de manquer. Pour les travailleurs de la grande distribution, en plus du risque important d’exposition au virus, la charge de travail a ainsi été décuplée. C’est tous les jours aller au boulot avec la boule au ventre, avec des conditions de travail beaucoup plus difficiles, pour un salaire de misère.
Travailler sans protection !
Les salariés de la grande distribution ont été surexposé dès le début à la propagation de l’épidémie par l’affluence énorme dans les magasins alors qu’il n’y avait aucune protection, pas de masque, pas de gant, pas de gestes barrières, pas de filtrage à l’entrée ! Les protections sont arrivées très tard, parfois en système D. En ligne de caisse, elles sont faites avec ce qu’il y a sous la main, et encore aujourd’hui, dans bon nombre de boîtes, les travailleurs n’ont ni visière ni gants parce que certaines directions misent sur le fait que la crise est bientôt passée et que ça coûterait trop d’argent. La dictature du fric et des bénéfices empêche clairement la protection des travailleurs. Pendant qu’ils comptent leurs bénéfices, on compte nos morts.
Des directions plus agressives
Quiconque connaît le travail en grande distribution sait que les directions sont infectes. Mais avec l’épidémie, la panique, la ruée sur les produits et donc les possibilités de faire plus de chiffre d’affaire, c’est encore plus dur ! Dans plusieurs sites, il est exigé aux employés de changer de rayons, ou de services (les drives) sous peine de faire sauter des vacances, chantage rendu possible grâce aux ordonnances de Macron. Dans certaines enseignes franchisées, il faut carrément se battre pour avoir de la reconnaissance pour les efforts que les travailleurs font, tout comme pour débloquer la prime de 1000 € !
La colère monte, il faut s’organiser et se battre !
Les salaires des travailleurs sont très bas, accompagnés parfois d’une prime d’intéressement et d’un 13ème mois, rarement plus. Pourtant le travail réalisé par les équipes sur le terrain permet d’engendrer des bénéfices colossaux pour les actionnaires ! C’est pas normal que la prime de 1000 € ne soit pas donner à toutes et tous, et vu le rôle de ces travailleurs dans ce contexte, ça devrait être une augmentation des salaires qui devrait être exigée au patronat !
On veut avoir accès aux chiffres de ce qui est versé aux actionnaires, on veut savoir ce que notre travail rapporte à ces parasites ! Si la colère monte dans bon nombres d’enseignes, il faut que cette colère amène à se battre collectivement contre les conditions de travail dégueulasses, pour des meilleurs salaires, et pour faire taire ces chefs autoritaires.
En finir avec la dictature du fric, pour le socialisme !
La dictature du fric est le moteur principale du capitalisme. Tant pis pour notre sécurité et tant pis si nous n’arrivons pas à vivre bien avec les nos salaires de misère. En plus de trimer sur le terrain, les travailleurs payent la crise sanitaire, car l’état a su trouver des centaines de milliards d’Euros pour aider les entreprises, mais les coffres de l’état… sont remplis par nos cotisations et nos impôts : ça veut donc dire qu’en plus, c’est nous qui payons les cadeaux faits aux riches, les mêmes qui nous disent qu’il n’y a pas d’argent pour augmenter nos salaires ou pour payer nos protections. Ca suffit !
Qu’on les dégage ! Nationalisons les principaux secteurs de l’économie, dont la grande distribution, et instaurons le contrôle démocratique des travailleurs sur comment on produit, comment on travaille. Le capitalisme a montré dans le monde entier qu’il n’était pas capable de faire face aux épidémies et aux crises en générale. Il est temps de se débarrasser du virus capitaliste ! Organisons-nous pour construire une société basée sur les besoins de toutes et tous, une société débarrassée de l’exploitation, pour construire le socialisme.
Y.B.