Contre Macron et les capitalistes – Construisons un mouvement du tous ensemble !

Depuis l’automne, plusieurs secteurs de la classe ouvrière se sont mobilisés pour faire face aux attaques du patronat et du gouvernement : cheminots, santé, médico-social, métallurgie, retraité-e-s, etc. Dans de nombreuses entreprises, les salarié-e-s se mobilisent au moyen de la grève, avec de nombreux succès, pour de meilleures conditions de travail, des embauches ou pour sauver leurs emplois, mais aussi et surtout pour des augmentations de salaire.

Voici le tract de la Commission Travail Ouvrier et Syndical de la Gauche Révolutionnaire à propos du 27 janvier et de la situation pour la classe ouvrière.

Depuis 2 ans, les entreprises sont sous perfusion d’argent public. Pour les grands groupes, c’est une aubaine : les entreprises du CAC 40 valorisent leurs actions à un niveau jamais atteint. La reprise économique de l’automne a laissé place à un constat très amer, car les salaires ont complètement décroché par rapport au coût de la vie qui n’en finit pas d’augmenter.

Patronat et gouvernement, pleins de mépris, annoncent la croissance économique et le besoin de main d’œuvre, et en face, c’est les conditions de travail qui s’aggravent et des salaires en baisse. Plusieurs couches de travailleurs sont prêtes à demander une plus grande part dans la valeur ajoutée, qu’ils produisent par leur travail, et de fait, les grèves pour les salaires continuent de plus belle !

Les énergéticiens sont en grève à partir du 25 janvier. Le 1er février, plusieurs secteurs, dont une nouvelle fois le médico-social ainsi que Pôle emploi, seront également en grève. Le 27 janvier se doit dans ce contexte d’être une démonstration de force de la classe ouvrière qui permette de construire le rapport de force « tous ensemble » contre les capitalistes et Macron et qui renforcent les luttes sectorielles.

Dans nos entreprises et établissements publics continuons de lutter pour les hausses de salaires et de meilleures conditions de travail, mettons à la discussion la question d’une nouvelle grève après le 27 janvier pour la satisfaction de nos revendications avec nos collègues au cours d’heures d’informations syndicales et d’assemblées générales. Construisons la solidarité avec et entre salarié-e-s en lutte.

Les grèves sur les conditions de travail et les salaires peuvent se multiplier et doivent recevoir un soutien massif et prioritaire de la part des dirigeants syndicaux. D’autre part, les directions syndicales doivent proposer au débat avec les travailleurs une 2ème journée de grève, plus combative encore, en liant les salaires à la question de la hausse des prix, pour inviter l’ensemble de la population à y participer.

Au travers de nos luttes et journées de grève, les travailleurs et les syndicalistes doivent poser ouvertement la nécessité de dégager Macron et les capitalistes. Nous devons dès maintenant poser le besoin d’une grève pour ébranler les capitalistes et aider les travailleurs à trouver le chemin qui nous en débarrasserait. Le débat sur les salaires et les conditions de travail doit envahir la campagne présidentielle. Ce sont des thèmes que Jean-Luc Mélenchon soutient, et il faut le pousser à en être plus bruyamment encore le défenseur. Ainsi, un fort score pour lui, voire sa présence au second tour, pourrait être un point d’appui pour redonner confiance à la classe ouvrière dans sa capacité à faire changer les choses.

En construisant ainsi les luttes des travailleurs et en développant leur présence centrale dans les élections, cela pourrait ouvrir de véritables perspectives de lutte contre le capitalisme et montrer la possibilité d’un gouvernement des travailleurs et travailleuses qui en serait issu, seul capable de mener une politique qui répondrait à la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population.

Pour cela, il nous faut notre parti à nous, travailleur-se-s, jeunes, retraité-e-s, privé-e-s d’emploi, un parti de masse et de lutte qui se fixe comme objectif d’en finir avec l’exploitation, et avec toutes les oppressions et discriminations qu’entraîne cette société inégalitaire : racisme, sexisme,… Contre le capitalisme et sa dictature du profit, pour une société où l’économie sera en propriété publique, planifiée par les travailleurs et la population, pour satisfaire les besoins de toutes et tous, et de manière écologique : pour le socialisme.