Entre le RN qui arrive en tête aux européennes, Macron qui dissout l’Assemblée, la tempête de calomnies anti-LFI depuis le début de l’année… Il y a de quoi être un peu décontenancé. Mais tout cela a une logique.
Macron a un programme de contre-révolution sociale à faire passer. C’est son mandat auprès des grands capitalistes (voir L’Égalité n°222. Sans base sociale, son pouvoir est faible et très autoritaire (répression des manifs, 49-3…). Il sait bien que depuis 2017, la France insoumise et ses millions d’électeurs représentent sa principale opposition et la vraie menace à sa politique. Macron et les capitalistes ont tout fait pour isoler au maximum LFI et son approche combative. D’où les attaques permanentes dans les médias des grands bourgeois. Antisémites (note que ça nous changeait d’« islamogauchistes »), soutiens de terroristes, dangereux… BFMTV avait carrément fait un bandeau le 26 juin : « Mélenchon au pouvoir, fini pour les juifs » ! Ils n’ont honte de rien ! C’est la diabolisation de LFI au profit du RN !
Mais ce qui a surtout joué, c’est que cette année n’a pas été marquée par les luttes massives des travailleurs et de la jeunesse. À gauche aussi, l’approche combative de LFI a été isolée. À l’inverse du PS-EELV et de la majorité du PC, qui influence grandement les syndicats, elle été la seule force importante de gauche à construire les manifestations contre le génocide à Gaza, la loi immigration, le racisme… Les directions des syndicats n’ont appelé à aucune journée nationale de grève cette année, malgré les faibles salaires, les licenciements ou les coupes budgétaires !
Tous ces éléments se conjuguent, laissant un boulevard à l’extrême droite, à Macron et à l’isolement politique de LFI. Laquelle est encore la seule à refuser toute compromission qui l’empêcherait d’appliquer son programme de défense de la population. Cette situation peut donc largement être contrée ! La construction d’un parti de lutte des travailleurs serait l’étape la plus efficace pour renverser la vapeur !
Article paru dans l’Égalité n°223, par Cécile
