
Julia Chuñil dirigeait une communauté mapuche – appelée Putreguel – Cette communauté indigène revendiquait des terres dans la région de Mufil, située à 800 km de Santiago du Chili. Pour cela, ils ont occupé la colonie d’un propriétaire terrien Juan Carlos Morstadt depuis 2014. Puis le processus de transfert de terres a été achevé avec la CONADI (service public chilien pour les droits des peuples indigènes créé en 1993). Une partie du territoire de cette communauté est constituée de 900 hectares de forêt indigène de valeur cérémonielle mapuche. Ces terres sont au centre du conflit parce que pour permettre leur vente, la communauté exige l’accord unanime de la communauté sur les droits sur ces terres. Cette unanimité n’a pas été accordée par Julia Chuñil. C’est ce qui semble être la motivation directe de sa disparition depuis le 8 novembre 2024.
Les médias chiliens cherchent à dissocier la disparition de Julia Chuñil du conflit général de la récupération des terres mapuches. Pourtant cette question reste bouillante. C’est ce qui motive un Etat d’exception constitutionnel et une occupation militairement par les forces armées depuis plus de 5 ans.
C’est la guerre à tous ceux qui défendent l’environnement contre des multinationales forestières rapaces de l’eau et des côtes. Ils sont menacés et par la suite il y a des disparitions forcées comme ça été le cas des Berta Caceres, en Honduras, de Macarena Valdés et tant d’autres militants et défenseurs de l’environnement.
Faiblesse et manque de confiance :
La classe ouvrière chilienne est fatiguée et démoralisée. Cela fait plus de 30 ans qu’il y a eu la fameuse période appelée de Transition Démocratique, post-dictature de Pinochet. Depuis aucun gouvernement élu de centre droite comme de pseudo gauche «qui se dénomment « Autonome » ou de « progrès » n’a été capable de répondre aux conflits sociaux. Bien au contraire se sont creusées davantage de difficultés dans ce pays pour les travailleurs et les masses pauvres.
Seule l’organisation populaire créée dans les assemblées des quartiers dotée d’un programme socialiste révolutionnaire pourra permettre d’exproprier tous les secteurs clés de l’économie et rendre les terres volées au peuple Mapuche. Tout ça va dépendre d’une organisation unitaire de tous les forces qui veulent finir avec cette société capitaliste.