L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’ANDRA, est chargée de trouver des solutions pour gérer les déchets nucléaires. Autrement dit, trouver des endroits où mettre les déchets là où personne ne dira rien, ni ne viendra les déterrer ; Bure, petite ville de Meuse (55), a été sélectionnée en 1998, comme 25 communes, pour y installer un laboratoire de recherches géologiques. Suite à une forte mobilisation, seule Bure a subi l’implantation de ce laboratoire souterrain, en 2000. Mais 6 ans plus tard, une loi est passée et ils ont obtenu en plus le droit d’y enfouir les déchets nucléaires.
L’Andra a racheté beaucoup des terres et une compensation financière a été proposée à Bure pour mieux faire passer ce projet. Une ZAD (zone à défendre) s’y est donc créée, un collectif au début composé de quelques dizaines de personnes, toutes motivées pour défendre les terres face aux déchets nucléaires. L’ANDRA veut maintenant vider la zone, et le gouvernement a envoyé 500 gendarmes pour évacuer les zadistes qui bloquaient les travaux, d’ailleurs illégaux, puisque le projet d’enfouissement CIGEO ne sera voté qu’en 2019, et que le site est placé sur une réserve géothermique, chose interdite.
La gestion de déchets de ce type sera toujours un problème tant que nous serons sous le capitalisme. Il faut que les moyens de production d’énergie soient du domaine public et contrôlés par les travailleurs/usagés/habitants, pour que les solutions mises en place soient sûres et dans l’intérêt de tous, et non pas choisies pour faire quelques économies aux grandes multinationales qui sont à l’origine des pires catastrophes écologiques, passées, présentes et bientôt futures.
Lu M