Attal 1er ministre : un petit Macron pour faire la même politique ; l’annonce d’un gouvernement encore plus autoritaire… mais faible

L’arrivée d’Attal à la place de Borne en tant que premier ministre annonce le maintien et le renforcement de la politique de contre-révolution sociale de Macron. Il a placé un bon petit soldat aux dents longues comme « premier sinistre ». Attal s’est illustré comme porte-parole sous Édouard Philippe, et récemment comme ministre de l’Éducation nationale.

Il y a brillé par une offensive agressive contre les jeunes : abayas, uniformes, conseils de discipline renforcés, service national universel en seconde ou stage de fin d’année. Sous la dictée de Macron, dans ce secteur, dans la droite ligne de Blanquer, Attal a multiplié les promesses de durcissement des examens comme le brevet et de sélection renforcée, en voulant conditionner l’entrée aux lycées professionnel et général à l’obtention du brevet.

Un gouvernement brutal au service des capitalistes et ultra-riches

Bref, Macron-Attal, c’est un duo qui se veut « choc » pour servir les intérêts des capitalistes. Car ils ne fonctionnent que comme ça, par « chocs », rapides, pour éviter que la colère accumulée ne se transforme en révolte. Ils utilisent aussi beaucoup le racisme pour faire passer leur politique d’attaques contre les travailleurs et les jeunes, qui n’a aucun soutien dans la population. Il s’agit surtout de nous diviser, d’empêcher que nous nous unissions. Dernière preuve de cela avec la loi immigration de Darmanin, Macron et Le Pen.

Mais tout ça ne suffit pas à masquer les profits gigantesques que les capitalistes et les grands patrons se font sur notre travail et sur notre dos. 2023 record encore battu avec près de 100 milliards de dividendes reversés par les 40 plus grosses entreprises françaises (CAC 40) à leurs actionnaires en France.

L’équivalent budget de la santé en 2023 ! Tout simplement révoltant, alors que la semaine dernière encore à Nantes, une personne est décédée sur un brancard en attendant aux urgences, à cause des suppressions de lits ! Personne n’est désormais surpris, nous le savons, les capitalistes s’en mettent plein les poches et la majorité d’entre nous vit de moins en moins bien.

Un resserrement qui cache mal leur faiblesse objective

Mais Macron et les capitalistes ne sont pas tranquilles. Il change de gouvernement pour faire croire qu’il se renouvelle, mais c’est seulement le personnel politique qui change… ou pas, car des ministres comme Darmanin (le ministre de l’Intérieur qui a réprimé les manifs contre les retraites, facilité les poursuites contre les syndicalistes ou encore voulu, totalement illégalement, interdire toutes les manifestations contre la guerre sur Gaza), Le Maire à l’économie (grâce auquel profits et dividendes explosent alors que de notre côté c’est la précarité) ou encore Dupont-Moretti à la justice (qui avait voulu restreindre le droit de grève des magistrat en 2023, ou encore avait, quand il était avocat, défendu des crapules comme Patrick Balkany ou Bernard Tapie) montre bien qu’ils poursuivent la même route. Elisabeth Borne aura été une exécutante qui aura docilement – et non moins brutalement – fait passer les mesures macroniennes (c’est-à-dire en faveur des capitalistes) à coups de mensonges, de 49-3 (avec 23 utilisations en 18 mois…) et de répression. Avec Attal, il se dote d’un premier ministre qui sera, plus fidèlement encore, la voix de son maître. Cela ne cache pas sa fébrilité.

Guerres à Gaza et en Ukraine, inflation toujours haute, fin des boucliers tarifaires, création de France travail, autant de sujets sur lesquels le gouvernement illustre tous les jours son vrai visage. D’ailleurs Macron a prononcé 7 fois le mot « réarmement » dans son allocution du 31 décembre. Derrière leurs allures hautaines et leurs airs assurés, ils savent qu’il n’y a nulle part de soutien à leur politique. Seuls leur autoritarisme, leurs stratégies de division raciste et l’absence de gouvernement alternatif du côté des travailleurs et de la majorité de la population leur permettent de tenir.

Organisons la riposte !

Ils vont encore chercher à faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs et travailleuses et à la majorité de la population. Mais nous avons le nombre et nous pouvons les stopper. L’an dernier, dans les grèves contre la retraite à 64 ans, ce n’est pas la détermination qui manquait mais l’organisation collective, et un programme et un plan de lutte pour contrecarrer Macron. C’est toujours ce qu’il nous manque à ce jour.

Il faut nous organiser pour réagir collectivement. Nous avons besoin de nous forger nos propres outils, de nous réarmer, dans le camp des travailleurs, avec un programme réellement anti-Macron et anti-capitaliste. Un programme de combat et de luttes pour construire la riposte à leur politique : pour aller chercher les 100 milliards de dividendes du CAC 40, pour baisser le temps de travail et que chacun-e ait un emploi avec un bon salaire, pour rebâtir des services publics de qualité… Pour cela et pour tout ce qui nous révolte – discriminations et injustices, avenir de la jeunesse gâché, destruction de l’environnement, guerres… – il faudra s’en prendre aux racines du problème : le capitalisme et sa dictature des profits.

Unissons notre colère, luttons pour le socialisme ! Venez discuter et vous organiser avec la Gauche Révolutionnaire !