Après la période estivale, la discussion sur les tâches du mouvement à la rentrée sont primordiales pour poser réellement la question d’un changement du pouvoir. Chaque mardi les étudiants sortent dans la rue et chaque vendredi le peuple nationalement mais cela ne va pas suffire.
Le vendredi 19 juillet, 22ème semaine de manifestations, l’optimisme et la détermination étaient présentes, les manifestants scandaient « nous allons gagner la coupe d’Afrique et dégager ce système ». Si la première partie du slogan a été réalisée, place à la détermination pour réaliser la 2ème partie ! Ce système ne peut pas être réformé de l’intérieur avec les mêmes corrompus. Lors de la remise de la coupe d’Afrique à l’équipe nationale au stade le vendredi soir au Caire, nous avons vu que Gaid Salah, chef de l’armée, a fait office de chef d’État…
Article publié dans l’Egalité 197
Un mouvement qui doit reprendre
Les manifestations continuent, de même que quelques grèves, tandis que le pouvoir empêche les réunions de divers mouvements et en continue les interpellations de manifestants. La meilleure arme du mouvement est celle de la grève générale. Organisée par les syndicats indépendants et les sections combatives de l’UGTA, il faut paralyser le pays et montrer qui est le vrai pouvoir en Algérie.
Celle-ci doit être massive et toucher toutes les entreprises du pays, du privé à l’étatique avec comme mot d’ordre central : le départ du système et l’amélioration des droits et des salaires des travailleurs et travailleuses. Dans toutes les entreprises du pays, le système règne encore et écrase les travailleurs avec la complicité de certains chefs syndicaux. Le nouveau dirigeant de l’UGTA, Salim Labatcha, plutôt que de parler de luttes et de grèves, se contente de demander des élections présidentielles au plus vite… comme Gaid Salah. Ceci doit cesser. L’UGTA doit être démocratisée, ses dirigeants doivent être élus par les syndiqués. Il faut pouvoir en effet constituer des sections syndicales, se battre pour les salaires et pour améliorer les conditions de travail.
Il faut former des comités de lutte démocratiques dans les entreprises, les universités, les quartiers et contrecarrer le pouvoir en place. C’est ainsi qu’on pourra concrétiser la révolution du peuple algérien. C’est ainsi qu’on construira un mouvement organisé par la base et permettant au peuple de vivre dans une Algérie démocratique, libre et égalitaire, c’est-à-dire une Algérie débarrassée du capitalisme et des clans au pouvoir.
Il faut un véritable pouvoir au peuple
Ouvrières et ouvriers, paysannes et paysans, jeunes, hommes et femmes créent les richesses du pays. Ce sont eux qui pourront mettre en place un gouvernement réellement au service de la majorité de population. Il n’y aura de transition démocratique possible qu’avec des revendications transitoires qui permettent en premier lieu de rendre au peuple son dû en se réappropriant collectivement les richesses du pays pour les redistribuer équitablement.
Ce ne sera possible qu’en mettant fin à la domination des capitalistes sur le pays. C’est à dire déjà en nationalisant les entreprises et en les plaçant sous le contrôle et la gestion des travailleurs et de la population directement. Seule une société socialiste peut permettre d’en finir avec la corruption et le pillage des richesses du pays. Nous ne parlons pas du pseudo socialisme qu’a vécu l’Algérie dans les années 1970 mais du socialisme véritable, démocratique, comme défendu par Marx, Lénine, Trotsky…
Rejoignez-nous et aidez-nous à construire un parti digne du peuple dans toute l’Algérie. Pour une Algérie libre, démocratique et égalitaire : une Algérie socialiste. Vive la révolution du peuple algérien !
Alex,Mina et Leïla